UVA et UVB
Crèmes solaires : des indices de protection mal compris
Seules 4 personnes sur 10 comprennent l'étiquette des crèmes solaires. Les différents indices de protection sont trop compliqués, d'après deux sondages. Ils prêtent à confusion.
IP 50, SPF 30... Autant de termes qui apparaissent en même temps que les premières chaleurs. Ces termes barbares fleurissent sur les étiquettes des crèmes solaires. Mais que signifient ces indices de protection ? D'après deux sondages, américain et britannique, les utilisateurs de crèmes solaires ne comprennent pas le sens de ces indicateurs.
Les chercheurs de la Northwestern University Feinberg School of Medicine (Chicago, Illinois, Etats-Unis) ont interrogé 114 patients pris en charge par le service de dermatologie pour évaluer leurs connaissances et leurs comportements face au soleil. Les chercheurs britanniques ont de leur côté interrogé 2 000 personnes.
Selon les résultats aux Etats-Unis, près de 8 participants sur 10 utilisent de la crème solaire pour éviter les coups de soleil. Pour près de 7 sur 10, les produits solaires préviennent les cancers de la peau. Les consommateurs sont d’abord guidés par l’indice de protection, la formule hypoallergénique et la résistance à l’eau ou à la transpiration.
Bien choisir sa protection
Les rayons du soleil contiennent deux types de rayonnements ultraviolets : les UVA, qui provoquent les coups de soleil en brûlant la peau, et les UVB, qui sont à l’origine du vieillissement cutané.
Les facteurs de protection solaire (FPS) mentionnés sur les emballages indiquent aux consommateurs le niveau de protection contres les UVB. Plus le FPS est élevé, plus il protège contre les UVB (un produit FPS 30 filtre environ 96 % des rayons UVB et un produit FPS 50 arrête 98 % des rayons). Or, conformément à la réglementation européenne, les écrans solaires doivent garantir une protection UVA au moins égale au tiers de la protection UVB. Ainsi, si un produit propose une protection de 30 contre les UVB, il assurera une protection de 10 contre les UVA.
Ensuite, le choix de la protection dépend du type de peau (claire, foncée…) et du niveau d’exposition (faible, moyenne ou haute). Plus la peau est claire, plus le FPS doit être élevé. Cependant, aucune crème ne peut protéger à 100 % du soleil. C’est pourquoi certaines précautions sont à prendre, comme porter un T-shirt, un chapeau et des lunettes, éviter le soleil entre 12 h et 16 h, car c’est à ce moment que les rayons UV sont les plus intense, et renouveler toutes les 2 heures l'application.
Des emballages trop compliqués
Une grande majorité des participants pratiquent les bons gestes face au soleil. Mais ils sont moins de la moitié à savoir ce qu’ils achètent. En effet, seulement 43 % comprennent la définition des facteurs de protection solaire (voir encadré). Une part encore plus réduite est capable d’expliquer comment la crème les protège du cancer de la peau (40 %), du vieillissement cutané (7 %) ou des coups de soleil (environ 23 %).
« Malgré un changement récent des emballages, à la demande des autorités sanitaires américaines, cette enquête suggère que les informations inscrites sur les emballages des produits solaires sont toujours confuses pour les consommateurs », concluent les auteurs.
Les Anglais, eux, ignorent que l'indice de protection et le facteur de protection solaire indiquent la protection contre les UVB. Celle contre les UVA, elle, est indiquée par une étoile. Seuls 8 % des Britanniques sont au courant de cette distinction.