Après 7 semaines indemnes

Ebola : le virus est de retour au Liberia

Un nouveau cas du virus Ebola a été signalé ce mardi au Libéria, par les autorités locales. Pour mettre fin à la propagation du virus, la Sierra Leone, elle, a décrété l'état d'urgence sanitaire.

  • Par Dilan Fadime Yavuz
  • Michael Duff/AP/SIPA
  • 30 Jun 2015
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    Le Liberia avait été déclaré « libre de la transmission du virus Ebola » le 9 mai dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais aujourd’hui, la maladie a fait sa réapparition après sept semaines sans nouveau cas. C’est ce que rapporte l’AFP après une annonce des autorités libériennes ce mardi.
    « Un nouveau cas d'Ebola a été enregistré dans le comté de Margibi. Le malade, un jeune homme de dix-sept ans, est décédé et a été confirmé positif avant sa mort. Il a depuis été enterré », a déclaré le ministre adjoint de la Santé Tolbert Nyensuah. Son porte-parole a indiqué à la presse avoir informé l’OMS de la situation.

    Le comté de Margibi, où le virus a été détecté, est situé à l’est de Monrovia, loin des frontières de Guinée et de Sierra Leone. Sans donner de chiffre précis, le ministre a assuré que toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient ont été identifiées et placées en quarantaine. « Nous enquêtons pour déterminer l'origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives », a-t-il dit.


    Etat d’urgence sanitaire et couvre-feu en Sierra Leone

    En Sierra Leone, où 8 nouveaux cas ont été signalés la semaine précédent le 21 juin, les autorités tentent de contenir l’épidémie. Pour mettre fin aux rites funéraires, responsables de la propagation du virus, des « règles anti-Ebola » ont été établies, a expliqué samedi soir Raymond Kabia, responsable provincial du Centre national de lutte contre Ebola (NERC). « Les personnes surprises en train d’inhumer ou de laver des corps (de malades morts d’Ebola), de transporter des malades dans des véhicules, les guérisseurs traditionnels traitant des patients et les familles qui les cachent seront désormais passibles de six mois de prison », a-t-il souligné. L’état d’urgence sanitaire, qui restreint les rassemblements, a été prolongé jusqu’en septembre prochain.
    De plus, un couvre-feu, avec confinement des habitants à domicile obligatoire pendant 21 jours, a été décrété dans les zones du pays où le virus resurgit.

    D’après un rapport de l’OMS, depuis le début de l’épidémie, plus de 27 300 personnes ont été contaminées par Ebola, dont 11 169 en sont mortes, principalement dans les trois pays majoritairement affectés (Guinée, Sierra Leone et Liberia).

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