Etude sur 7 ans

Vitamine D : les carences ne sont pas responsable des accidents cardiovasculaires

Une équipe de chercheurs écossais a réussi à prouver que la carence en vitamine D hivernale n'explique pas le pic saisonnier de maladies cardiovasculaires.

  • Par Hugo Septier
  • Jon Santa Cruz / Rex Fe/REX/SIPA
  • 24 Jun 2015
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    Depuis quelques années, la vitamine D a le vent en poupe. Selon plusieurs études, une carence serait notamment responsable de l'augmentation de l’asthme et favoriserait la maladie d’Alzheimer. En revanche, les discussions continuent dans le monde scientifique afin de conclure si oui ou non, le manque de vitamine D aurait un impact sur les maladies cardiovasculaires.
    Une équipe de scientifiques de l’université de Dundee (Ecosse) pourrait bien mettre tout le monde d’accord, puisque selon les travaux, le manque de vitamine D, lié au manque de soleil durant les mois d’hiver, n’est pas un facteur aggravant pour les maladies cardiovasculaires recensées durant cette période.

    Pour prouver cela, les chercheurs se sont appuyés sur les examens sanguins réalisés sur des milliers d’individus volontaires pour un suivi médical sur le long terme. Après analyse, les scientifiques se sont rendus compte que la variation saisonnière ne modifiait pas les incidences générales des maladies cardiovasculaires. En revanche, ces résultats publiés dans la revue International Journal of Epidemiology, confirment que l'on meurt bien plus de maladies cardiaques en hiver, lorsque la vitamine D est au plus bas.


    Les facteurs confondants jouent un rôle plus important

    Fort de ces résultats, on aurait rapidement pu conclure que le lien entre carence de vitamine D et maladies cardiovasculaires est fort. Ce serait une erreur. Intelligemment, les chercheurs se sont intéressés aux autres causes de cette carence. Ils se sont aperçus qu’elle était fortement liée à de mauvais modes de vie. De plus, les personnes victimes d’incidents cardiaques étaient déjà plus que les autres enclins à souffrir de ce type de pathologie. En prenant en compte des facteurs confondants (isolement social, génétique), la vitamine D ne joue finalement qu’un rôle minime, et son faible taux n’est pas un risque important.

    « C’est une avancée majeure. Si la vitamine D était un facteur important de maladies cardiovasculaires et de décès, alors nous l’aurions vu. Ce n’est pas le cas. Notre étude va à contre-courant de tout ce qui a pu être dit auparavant », explique le Pr Tunstall-Pedoe, principal instigateur de l’étude. D’autres travaux sont en revanche attendus pour savoir de quelle manière les changements de saisons ont un rôle important dans le développement des problèmes cardiaques.

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