Métastases osseuses

Première mondiale : le CHU de Limoges pose un sternum en céramique

Une équipe de médecins du CHU de Limoges a, pour la première fois, implanté un sternum en céramique chez une patiente victime de métastases osseuses.

  • Par Hugo Septier
  • I Ceram
  • 24 Jun 2015
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    On connaissait la ville de Limoges pour sa célèbre porcelaine, l’une des plus réputées en France et dans le monde. Mais c’est aussi dans le chef-lieu de la Haute-Vienne que, pour la première fois dans l’Histoire de la médecine, un sternum réalisé en céramique d’alumine appelé CERAMIL a été implanté sur une patiente victime de métastases osseuses. Le Dr François Bertin du CHU de Limoges, en collaboration avec l’entreprise I.CERAM, est à la base de cette prouesse chirurgicale réalisée courant mars 2015.

    Jusqu’à ce jour, les sternums touchés par une tumeur étaient remplacés par du ciment orthopédique, un matériau bien plus contraignant et moins sécurisant que cette prothèse. Selon le Dr Bertin, la céramique est « un matériau qui ne s’est jamais infecté. Comme cette matière est poreuse, l’os va pouvoir entrer dedans ». 
    Aujourd’hui, après trois mois de recul clinique, l’opération semble porter ses fruits. La patiente bénéficie d’un nouveau sternum sain et retrouve peu à peu ses capacités respiratoires. D’ici trois mois, l’implant devrait faire partie intégrante de l’os et favorisera même la circulation des cellules.


    Un implant qui évite les infections

    C’est l’entreprise limougeaude I.CERAM qui est à l’origine de la création de cette prothèse. Auparavant, cette start-up française ne réalisait que des prothèses de petite taille. Mais, après plusieurs mois d'études, les chercheurs ont pu mettre au point cette pièce d’un genre nouveau. L’alumine utilisée dans la production de l’implant écarte tout risque d’infections (qui concernent 2 à 4 % des poses de prothèses). De plus, son inertie et sa biocompatibilité assurent la souplesse du thorax une fois l’opération terminée.

    En revanche, l’équipe médicale avoue ne pas encore avoir assez de recul clinique pour déclarer de manière définitive cette opération comme un succès. Il faudra encore attendre au minimum jusqu’à la fin de l’année, pour que d’autres patients soient implantés. Les médecins pourront  analyser la réaction du corps humain et la manière dont l’implant « vit » dans son nouveau milieu.
    Grâce à la création du CERAMIL, l’entreprise I.CERAM espère bien conquérir le marché mondial de la prothèse de haute technologie.

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