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VIDEO. Comment meurent nos globules blancs
Des chercheurs australiens ont filmé pour la première fois la mort d'un globule blanc. Ils ont alors découvert que ces cellules ne meurent pas de façon aléatoire.
Pour la première fois, des chercheurs ont filmé entièrement la mort d’un globule blanc. Et contrairement à ce que pensaient les scientifiques, ces cellules programment leur mort.
Révélée dans la prestigieuse revue Nature Communications par l’université de La Trobe à Melbourne (Australie), cette découverte a été permise grâce à un microscope time-lapse, un outil capable de prendre des centaines de photos par seconde. Le phénomène a donc pu être filmé dans son intégralité.
Source : La Trobe University, Melbourne, Australia
Collier de perles
Dans cette vidéo, on peut ainsi observer un monocyte, l’une des plus grandes cellules du sang ayant un rôle très important dans le système immunitaire, entrer délibérément en apoptose. Et cette cellule semble adopter un mécanisme particulier pour son auto-destruction.
« Un peu comme les pilotes de chasse qui se font éjecter de leurs avions, nous avons découvert que certaines molécules sont expulsées de la cellule mourante alors que d’autres restent dans son sillon dans des petits fragments de cellules », explique Ivan Poon, co-auteur de cette étude.
Source : A novel mechanism of generating extracellular vesicles during apoptosis via a beads-on-a-string membrane structure, Nature Communications (doi:10.1038/ncomms8439)
Propagation des infections
Des petits fragments, ressemblant à un collier de perles (voir la vidéo), « qui sont facilement ingérés par les cellules immunitaires voisines, ajoute Georgia Atkin-Smith, co-responsable de ces travaux. Nous pensons que ces morceaux de cellule contiennent des molécules pouvant alerter les autres cellules d’une éventuelle infection ». Ces fragments pourraient également s’avérer être un moyen de transport pour les virus leur permettant d’infecter l’organisme, soulignent les auteurs.
Par ailleurs, les chercheurs australiens ont également découvert les drogues capables de déclencher ce phénomène. « Ainsi, lorsque nous en saurons plus, nous pourrons être en mesure de le limiter ou l’accroître », ajoute Ivan Poon.