Risque augmenté de 20 %

Reflux gastrique : le traitement de référence augmente le risque d’infarctus

Ils traitent le reflux gastro-œsophagien, mais augmentent de 20 % le risque d'infarctus. Les inhibiteurs de la pompe à protons pourraient être moins sûrs qu'espéré.

  • Par la rédaction
  • Geoff Moore / Rex Featu/REX/SIPA
  • 11 Jun 2015
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    Les médicaments anti-reflux gastro-œsophagien pourraient être mauvais pour le cœur. Une large analyse parue dans PLOS One associe les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) à un risque accru d’infarctus du myocarde. Ce sont pourtant les traitements anti-reflux les plus vendus dans le monde.

    Les IPP « ne sont peut-être pas aussi sûrs qu’on ne le pense », explique Nicholas Leeper, principal auteur de l’étude. Son équipe a analysé une base de données regroupant plus de 3 millions de personnes, dont 70 000 souffrant de reflux. Les chercheurs ont ensuite comparé la fréquence des infarctus du myocarde chez les consommateurs d’IPP, les consommateurs d’autres traitements anti-reflux, et les personnes en bonne santé.

    Les anti-histaminiques H2, deuxième traitement le plus vendu contre le reflux, semblent ne pas avoir d’effet sur le cœur. En revanche, les IPP sont associés à un risque accru de 20 % d’infarctus.

    L’équipe a tenté de confirmer ces résultats auprès de 1 500 patients hospitalisés pour douleur à la poitrine, difficultés respiratoires ou résultats anormaux au test à l’effort. Et les résultats indiquent que ceux qui prenaient des IPP voient leur risque de souffrir d’un événement cardiovasculaire majeur doublé.

    L'explication pourrait venir d’une autre étude pilote menée par la même équipe et publiée dans Vascular Medicine. Ces travaux ont en effet mis en évidence un lien entre IPP et diminution de la production de l’oxyde nitrique, essentiel au bon fonctionnement du système cardiovasculaire.

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