Un tiers des morts
Cancers : la première cause de décès chez les hommes britanniques
Pour la première fois depuis un demi-siècle, le cancer a causé plus de morts que les pathologies cardiovasculaires outre-Manche.
C’est une première de l’autre côté de la Manche, le cancer est devenu le problème de santé le plus meurtrier chez les hommes, surpassant ainsi les troubles cardio-vasculaires.
Comme l’indique l’étude publiée dans la revue Heart, ces résultats ne concernent pas les femmes qui, elles, sont encore principalement victimes de pathologies cardiaques.
En tête chez les hommes
Les scientifiques de l'université d'Oxford ont étudié les données 2012-2013 concernant les maladies cardio-vasculaires pour chacun des quatre pays composant la Grande-Bretagne. Il en ressort que les Britanniques sont 2,3 millions à vivre avec une maladie coronarienne et qu’un demi-million souffrent d’insuffisance cardiaque. Près d’1,1 million de personnes souffrent d'arythmies.
Ces chiffres sont certes impressionnants, mais, pour la première fois depuis le milieu du 20e siècle (le moment où la mortalité de chaque maladie a commencé à être indexée), le cancer est la principale cause de mortalité au Royaume-Uni. En effet, alors que le taux de décès causés par les maladies cardio-vasculaires est de 28 % en 2012, celui des décès dus aux cancers est de 29 %.
Dans le détail, ce sont les hommes les plus durement touchés par cette pathologie. Chez eux, près d’un décès sur trois (32 %) a pour origine le cancer alors que les morts par maladies cardiovasculaires ne concernent que 29 % des hommes. Pour les femmes, les chiffres sont respectivement de 27 et 28 %.
Les maladies cardio-vasculaires mieux soignées
Si le cancer prend la tête de cette bien triste liste, c’est surtout parce que l’influence des maladies cardiovasculaires baisse considérablement depuis plusieurs décennies. Dans un éditorial lui aussi publié dans la revue Heart, le professeur Adam Timmis affirme que les décès liés aux troubles cardiaques auraient baissé de près de 40 % depuis près de 50 ans. Il s’agirait selon lui du « plus grand triomphe de la santé publique depuis le siècle dernier. »