Noyades : l'InVS lance une enquête pour prévenir les accidents

L'Institut national de Veille Sanitaire (InVS) lance l'enquête NOYADES 2015 qui se déroulera jusqu'à l'automne prochain. Le but : prévenir les accidents de l'été.

  • Par Dilan Fadime Yavuz
  • GILE/SIPA
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  • 01 Jun 2015
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    L’été arrive à grands pas et avec lui les joies de la baignade. Pour éviter que ces moments ne deviennent des drames, les autorités sanitaires lancent ce lundi et jusqu’au 30 septembre l’enquête NOYADES 2015. Objectif : décrire les caractéristiques et les facteurs de risques des noyades accidentelles pour mieux les prévenir.
    Lors de l’enquête NOYADES 2012 menée par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), 1 238 noyades accidentelles ont été enregistrées cette année-là, provoquant 497 décès. Parmi ces morts, 28 avaient moins de 6 ans, 47 étaient âgés de 6 à 19 ans et 145 avaient plus de 65 ans. La majorité des décès sont survenus en mer (214), en cours d’eau (139) ou en piscine (51).
    Dans ce contexte, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) diffuse une brochure à destination des enfants, mais surtout des parents. Adopter les bons gestes pour que la baignade reste une activité agréable et en toute sécurité, tel est l’objectif de ce guide téléchargeable.

    Des conseils simples pour protéger les enfants

    Peu importe le lieu de l’activité nautique (mer, lac, piscine, etc.), les enfants doivent toujours être surveillés par un adulte qui en prend la responsabilité. Un enfant peut se noyer sans bruit, en moins de trois minutes, dans vingt centimètres d’eau. C’est pourquoi l’InVS recommande de toujours rester avec eux quand ils jouent au bord ou dans l’eau.
    Afin de diminuer les risques liés à la baignade, il est conseillé d'équiper l’enfant de brassards (marquage CE et norme NF 13138-1), et de lui apprendre à nager le plus tôt possible : dès 4-5 ans, selon les capacités de l’enfant, pour tous à partir de 6 ans.

    Ne pas surestimer ses capacités

    Par ailleurs, l'Institut conseille de bien choisir des zones de baignade surveillées, où l’intervention des équipes de secours est plus rapide. Ou encore, de bien tenir compte de sa forme physique : ne pas se baigner si l’on ressent un trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons) et ne pas surestimer son niveau de natation, il est toujours plus difficile de nager en milieu naturel qu’en piscine.
    En outre, un baigneur attentif est un baigneur en sécurité : prévenir un proche avant de se baigner, respecter les consignes de sécurité signalées par les drapeaux de baignade, ne pas s’exposer longtemps au soleil et rentrer dans l’eau progressivement, ne pas boire d’alcool avant la baignade, se former aux gestes de premiers secours…

    1 Français sur 5 ne sait pas nager

    Enfin, les plus jeunes ne sont pas les seuls exposés aux risques de la baignade. Surtout qu'un bon nombre de Français, même à l'âge adulte, ne savent pas nager. En effet, d'après les derniers chiffres du Baromètre Santé Inpes 2010, 54 % des femmes et 27 % des hommes de 65 à 74 ans ne savent pas nager.
    En moyenne, tous âges confondus, un Français sur cinq ne sait pas nager : 28 % des femmes et 14 % des hommes. On peut apprendre à nager à tout âge, précise l'INPES !

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