Drague 2.0
Tinder : les applis de rencontres font flamber les IST
L'état américain de Rhode Island s'inquiète de l'augmentation des infections sexuellement transmissibles, qui serait liée dû à l'utilisation d'applications de rencontres amoureuses.
C’est un fait, les smartphones sont en train de révolutionner les rencontres amoureuses.
La recrudescence d’applications spécialisées dans les relations amoureuses (Tinder, Grindr…) permet aux jeunes adultes d’être exposés à un plus grand nombre de partenaires sexuels au cours de leur vie. Avec à la clé, un problème que relève le département de santé de l’état de Rhode Island (Etats-Unis). En effet, depuis que les jeunes sont adeptes de la drague 2.0, le nombre d'infections sexuellement transmissibles (IST) ne cesserait d’augmenter, au point même que la situation pourrait très vite devenir alarmante.
Le retour en force de la syphilis
C’est la syphilis qui connaît la plus grande évolution parmi les IST recensées avec une augmentation de près de 79 % des cas ces derniers mois. Plus loin, on retrouve le VIH avec une progression de 33 % et d’autres infections urinaires comme la gonorrhée et chlamydias (30 %). Si les homosexuels sont les premiers concernés par ces infections selon le rapport, les jeunes adultes, principaux utilisateurs de ces applications, et des smartphones, sont eux aussi touchés de plein fouet.
« Cette augmentation a été attribuée aux comportements à risques qui sont devenus plus répandus ces dernières années et que l'on retrouve notamment dans l'utilisation d'applications de rencontres, servant à arranger des rendez-vous entre inconnus », affirme le rapport. Autrement dit, il y a bien un plus grand nombre de relations sexuelles chez les jeunes adultes qui se protègent de moins en moins lors des rapports.
Ce n’est pas la première fois que le lien entre ces applications et l’augmentation des IST est faite. Ainsi, en 2013, l’Université de New-York avait déjà publié une étude qui affirmait alors que l’utilisation de Craiglist (site et application de rencontres) favorisait la propagation di SIDA aux Etats-Unis.
Une prévention nécéssaire
La priorité pour le département de santé est d’endiguer cette évolution. Pour cela, il est prévu de mettre à disposition des tests de dépistage du VIH à faible coût, voire gratuits, et d’améliorer les tests cliniques déjà disponibles pour tous. De plus, des campagnes de prévention devraient s’intensifier dans les prochaines semaines.
Au Brésil, les autorités sanitaires ont déjà pris ce problème à bras le corps. Lorsqu’on « match » sur Tinder (c’est-à-dire le moment où un profil est compatible avec un autre), un message de prévention conseillant aux utilisateurs de bien se protéger apparait.