A partir de deux verres par jour

Le vin au quotidien nuit au cœur des seniors

Deux verres de vin par jour peuvent engendrer une modification du fonctionnement et de la structure du cœur, selon une étude.

  • Par la rédaction
  • PURESTOCK/SIPA
  • 28 Mai 2015
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    Le petit verre de vin pour accompagner son dîner est peut-être celui de trop… Une étude vient de démontrer l’impact négatif de la consommation quotidienne de vin sur la santé cardiaque des seniors. Cette mauvaise nouvelle a été publiée dans la revue Circulation : Cardiovascular Imaging.

    Mauvaise, car ces effets négatifs sont visibles à très faible quantité – dès deux verres de vin quotidiens pour les hommes, et un seul pour les femmes. De fait, il est d’usage de mettre en avant l’effet protecteur d’une consommation modérée de vin sur le système cardiovasculaire. Cette étude prouve justement le contraire.

    Une modification de la structure du cœur

    Des chercheurs de la Havard Medical School ont passé en revue les données de 4466 hommes et femmes, dont la moyenne d'âge était de 75 ans. Parmi ce groupe, 2400 participants ont indiqué ne jamais boire d'alcool. 1500 volontaires ont déclaré consommer 1 à 7 verres par semaine, tandis que 402 buvaient 14 verres hebdomadaires et 195, plus de 14 par semaine. Les participants de l’étude ont également passé un électrocardiogramme entre 2011 et 2013.

    Or, selon les chercheurs, la consommation de vin peut modifier non seulement le fonctionnement mais aussi la structure du cœur. Et ce risque s’accroît en fonction de la quantité absorbée. Ainsi, une prise croissante d'alcool était associée à une augmentation du diamètre systolique (contractions du cœur) et diastolique (relâchement du cœur après contractions) du ventricule gauche, ainsi qu'à un diamètre atrial plus important.

    Femmes plus à risques, jeunes pas en reste

    Chez les hommes, les chercheurs ont pu identifier une augmentation de la masse du ventricule gauche au-delà de 2 verres par jour ou plus de 14 prises alcoolisées hebdomadaires. Chez les femmes, ces changements étaient constatés à partir de plus d'un verre quotidien.

    Les chercheurs concluent leurs travaux sur ce constat sans partage : les bénéfices liés à la consommation d'alcool ne l'emportent pas sur les risques encourus. Ces données concernant en particulier les personnes âgées, grandes consommatrices du « verre de vin à table ». Mais, selon les chercheurs, les jeunes aussi encourent des risques en se livrant à une consommation excessive d’alcool.

    En effet, des quantités importantes d'alcool auraient également des effets toxiques similaires sur les cellules du muscle cardiaque pour de jeunes sujets. Seulement, ces modifications sont moins visibles. 

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