A la cinquantaine
Cancer colorectal : les ados obèses deux fois plus exposés
Une étude suédoise a établi un lien statistique entre l'obésité chez l'adolescent et un probable cancer colorectal une fois la cinquantaine atteinte.
On connaissait déjà les effets néfastes à court et long terme de l’obésité à l'adolescence. Cette fois-ci, c’est une étude suédoise qui a réussi à faire un lien entre un fort surpoids durant cette période et une possibilité accrue d’un cancer colorectal aux alentours de la cinquantaine. Selon les résultats publiés dans la revue Gut, ce phénomène peut également être visible chez les jeunes gens dont la vitesse de sédimentation est plus élevée.
Les adolescents obèses plus à risques
Les enquêteurs ont, en fait, étudié le cas de 240 000 suédois âgés de 16 à 20 ans, au moment où ces derniers étaient appelés pour leur service militaire entre 1969 et 1976. Parmi eux, 5 % étaient en surpoids et environ 1 % étaient obèses.
Les résultats sont sans équivoque. Au cours des 35 années suivantes, 885 des appelés aujourd’hui âgés de 50 ans et plus ont été touchés par un cancer colorectal (501 du colon et 284 du rectum). Parmi eux, ceux qui étaient obèses ou en surpoids à l’adolescence sont 2,4 fois plus touchés par cette maladie que les autres.
Ce phénomène est également visible chez les jeunes recrues dont la vitesse de sédimentation (un test sanguin qui permet de rechercher un processus inflammatoire ou infectieux) est plus élevée que les autres.
Toutefois, les chercheurs affirment que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour connaître les raisons de cette recrudescence chez les patients en surpoids. Si des preuves statistiques peuvent d’ores et déjà être avancées, d’autres travaux seront nécessaires afin de comprendre les mécanismes entre l’obésité, le cancer et l’inflammation.
25 % des obèses sont mineurs
Auparavant, de nombreux travaux s’étaient penchés sur l’obésité chez l’adolescent et les manières de la combattre. Ainsi, une étude américaine avait récemment affirmé qu’un repas riche en protéines ou en soja consommé dans l’après-midi permettrait une amélioration de la qualité de l’alimentation ainsi qu’un meilleur contrôle de leur attirance pour la junk-food. Plus tôt, une autre étude britannique affirmait que des repas pris en famille étaient également pour les adolescents un facteur de réduction des risques d’obésité.
De manière plus générale, près de 2 milliards d’individus seraient en surpoids sur la planète à en croire les chiffres avancés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Parmi eux, près de 25 % seraient des adolescents, habitant en grande partie les pays développés.