Santé au travail
Sédentarité : les métiers où l'on bouge le moins
Près des trois quarts des actifs ont le sentiment d’être assis la majorité du temps. Quelles sont les professions les plus touchées par la sédentarité ?
Il n’y a pas plus inactif que les actifs. C’est le constat d’une nouvelle étude sur le bien-être en entreprise récemment dévoilée par la société Withings, spécialisée dans les objets de santé connectés tels que des traqueurs d’activité. Sur les 3500 utilisateurs interrogés, près des trois quarts avouent ainsi passer le plus clair de leur temps de travail assis.
Parmi les professions les moins mobiles, on trouve les chauffeurs de taxi ou de camion, logiquement coincés sur leur siège, mais aussi les juristes ou encore les employés de bureau, tout aussi accrochés à leur fauteuil de bureau. Plus d’un quart d’entre eux font ainsi moins de 4000 pas par jour, alors que la moyenne française se situe autour de 7000 et que l’Organisation mondiale de la santé conseille d’en aligner 10 000.
Bouger dans son travail
Et les bons élèves ? On les trouve parmi les professions les plus mobiles : ouvriers, employés du bâtiment, cuisiniers ou encore… journalistes (si, si !). Mais attention, l’activité physique ne fait pas tout : s’ils se déplacent beaucoup, les cuisiniers sont aussi parmi les plus touchés par le surpoids – les risques du métier, en quelque sorte. Les cadres dirigeants d’entreprise aussi sont souvent à la peine devant leur balance.
Reste que la sédentarité compte encore plus que la malbouffe dans l’épidémie d’obésité qui sévit partout dans le monde, et en particulier dans les pays développés. Une étude parue dans l’American Journal of Medicine en août 2014 établissait ainsi que le manque d’activité physique devançait l’alimentation comme facteur de surpoids.
Privilégier la marche et les transports en commun
Si le fauteuil tue, c’est que la position assise occasionne moins de dépenses énergétiques, mais aussi qu’elle augmente la pression artérielle, deux effets se combinent pour aboutir à un risque accru de maladie cardiovasculaire. Au final, le risque de mort prématurée serait 40 % plus important chez une personne qui reste assise 11 heures par jour, comparativement à quelqu’un qui ne passe que 4 heures en position assise.
Pour limiter les effets de la sédentarité, pas de remède miracle : il faut bouger, faire du sport dans l’idéal. Mais pour les rétifs au jogging, l’étude de Withings pointe un facteur intéressant : le mode de transport. Quand les adeptes de la voiture plafonnent en moyenne à 6000 pas par jour, ceux qui se rendent au travail en transports en commun en font bien 1000 ou 1500 de plus. Une solution réservée aux urbains, mais qui a aussi un autre avantage : celui de réduire les émissions polluantes, elles aussi néfastes pour la santé.