Infection sexuellement transmissible

Syphilis précoce : recrudescence de cas dans le Gard

Les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) du Gard ont lancé une alerte à la syphilis pour le département. Trois fois plus de cas ont été constatés au cours des derniers mois.

  • Par Dilan Fadime Yavuz
  • PATRICE MAGNIEN/20 MINUTES/SIPA
  • 21 Mai 2015
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    Les responsables des trois centres de dépistage du Gard (Nîmes, Alès et Bagnols-sur-Cèze) viennent de lancer une alerte. Dans le cadre du réseau RésIST de signalement des infections sexuellement transmissibles à l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), ils ont constaté une recrudescence du nombre de cas de syphilis précoce.

    Le Dr Isabelle Brousson, du CDAG de Nîmes, explique qu’il y a eu « trois fois plus de cas de syphilis précoce » ces quatre derniers mois par rapport à 2013 et 2014. Pour la responsable du centre de dépistage, « il n’y a pas d’épidémie mais l’objectif est de dépister un maximum de personnes », pour éviter une propagation de la maladie.

    Jusqu’à présent, le centre de Nîmes a constaté 11 cas déclarés. « La majorité sont des hommes ayant des relations homosexuelles ou bisexuelles et qui se rencontrent dans un lieu spécifique. Il n’y a qu’un ou deux cas qui sont hétérosexuels, mais il est essentiel d’alerter toute la population », précise Isabelle Brousson.
    Dans son communiqué, Sida Info Service souligne que « ce phénomène n’a pas été pour l’heure constaté dans le reste de la région Languedoc-Roussillon ».

    Une maladie en hausse

    Entre 2000 et 2009, le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) a recensé plus de 4 000 de cas de syphilis précoce, en France.
    La syphilis est due à une bactérie, Treponema Pallidum (tréponème pâle) responsable de lésions de la peau et des muqueuses qui peuvent toucher de nombreux organes. La bactérie ne pouvant survivre à l’air libre, la transmission se fait généralement par contact direct lors d’une pénétration vaginale ou anale, mais aussi lors de rapport de sexe oral et parfois de bouche à bouche.
    Pour dépister la maladie, un examen clinique est nécessaire et en l’absence de symptômes, le diagnostic repose sur une prise de sang. Traitée rapidement, la syphilis primaire et secondaire se soigne avec une injection unique d'antibiotiques comme la Benzathine Pénicilline G.
    Les chiffres, en hausse depuis plus d’une dizaine d’années, rappellent la nécessité de se protéger lors de rapports sexuels.

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