Sondage pendant 5 mois

Cancer : l’Institut National du Cancer consulte 4000 Français

L’Institut National du Cancer lance le 3e Baromètre Cancer. 4 000 personnes seront interrogées sur leur vision de la maladie et sur les évolutions nécessaires.

  • Par Julie Levallois
  • Visions of America/SUPERSTOCK/SIPA
Mots-clés :
  • 13 Mai 2015
  • A A

    Quatre mille personnes vont participer à la recherche française dès la mi-mai. En partenariat avec l’Institut de sondage BVA, l’Institut National du Cancer (INCa) entame le Baromètre Cancer 2015. Cette enquête va durer cinq mois. Elle aidera à mieux définir l’image qu’ont les Français de la première cause de mortalité dans le pays, avec 150 000 décès environ.


    Le Baromètre Cancer a été lancé en 2005 à l’occasion du premier Plan cancer. Depuis, il se reproduit tous les cinq ans, correspondant à l’exigence du Plan cancer 2009-2013 qui veut augmenter le nombre d’études sur « les connaissances, les attitudes, le comportement et la perception des cancers et des facteurs de risque. »
    La vague 2015 devrait inclure 4 000 personnes âgées de 15 à 85 ans, contactés par téléphone. Les entretiens, d’une durée de 40 minutes, ont deux objectifs : évaluer la perception du cancer par les Français, observer l’évolution et les progrès dans ce domaine, ainsi que les attentes de la population. Les réponses seront ensuite analysées pour livrer un Baromètre complet d’ici 2016-2017.

    Améliorer l’application du Plan cancer

    Comme le Baromètre 2010, les interrogations porteront sur la vision du cancer, mais aussi la perception des risques. A l’époque, 98 % ont cité le tabac et l’exposition sans protection au soleil comme facteurs de risque de la maladie. Ce deuxième volet a aussi vu progresser le nombre de Français jugeant que les aliments traités avec des produits chimiques favorisaient l’apparition d’une tumeur (93 %).

    Au-delà de l’information nécessaire, « les résultats du baromètre cancer (…) doivent surtout servir à infléchir et améliorer la manière de conduire les mesures (…) du plan », écrivaient Pierre Arwidson (1) et Martine Lequellec-Nathan (2) en introduction du Baromètre Cancer 2010. A ce titre, le sentiment de recevoir une bonne information est un indicateur de valeur. Le Plan cancer semble porter ses fruits : 94 % des sondés s’estimaient bien informés sur les risques liés au tabac et à l’alcool en 2010. Ils étaient 90,6 % en 2005.


    (1) Pierre Arwidson est directeur des affaires scientifiques à l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes).

    (2) Martine Lequellec-Nathan est directrice de la santé publique à l’Institut National du Cancer (INCa)

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