Essai de phase 2 au Kenya

Un vaccin contre le paludisme présente des résultats prometteurs

Un vaccin contre la malaria, testé au Kenya, donne des résultats encourageants. Ils indiquent une bonne réponse immunitaire et une bonne tolérance.

  • Par la rédaction
  • ARDEA/MARY EVANS/SIPA
  • 11 Mai 2015
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    Un vaccin contre le paludisme, développé par l’Institut Jenner de l’Université d’Oxford (Royaume Uni), a montré une bonne efficacité lors de la première phase d’expérimentation. Les résultats ont été publiés la semaine dernière dans le journal Science Translational Medicine.

    Pour mener cet essai de phase 2, les chercheurs britanniques ont recrutés 121 adultes kenyans en bonne santé. Les participants ont été divisés en deux groupes : le premier a reçu le vaccin expérimental et le second un vaccin contrôle, sans savoir ce qu’il leur était administré. Le vaccin testé contient deux virus modifiés conçus pour stimuler le système immunitaire. Ce procédé permet d’induire une forte réponse des lymphocytes T, les cellules immunitaires en charge de protéger le corps contre une infection.

    Un risque réduit de 67 %

    L’étude révèle un taux d’efficacité de 67 % contre le parasite Plasmodium falciparum, un des agents infectieux les plus répandus et le plus mortel. Une efficacité qui s'est maintenue durant les 8 semaines de suivi. Le vaccina également démontré une bonne tolérance.

    « C’est un résultat excitant et très positif obtenu grâce à ce nouveau type de vaccin qui cible le parasite dans le foie en induisant une protection par les cellules T. Une telle efficacité lors des premiers essais est très encourageante pour poursuivre les tests chez l’enfant et les nourrissons qui ont le plus besoin d’un vaccin », s’enthousiasme Adrian Hill, directeur de l’Institut Jenner à l’Université d’Oxford.

    Les premières victimes de la malaria

    Pour Philip Bejon, auteur principal de l'étude, ces résultats qui démontrent l'efficacité de ces nouveaux vaccins recombinants, permettront de mener des essais cliniques à plus grande échelle en incluant notamment des enfants.

    De fait, les tout-petits sont les premières victimes du paludisme malgré une diminution du nombre de morts. En Afrique, la région où la maladie sévit le plus, un enfant de moins de 5 ans meurt chaque minute. C’est pourquoi de nombreuses équipes tentent de développer des vaccins. Mais pour le moment les essais menés sont quelque peu décevants. En avril dernier, les résultats du vaccin le plus avancé montraient une efficacité contrastée chez les enfants. L’essai de phase 3 chez les enfants et les nourrisson révélait que la vaccination offrait une protection loin d’être optimale et entrainait des effets secondaires fréquents.

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