Bilan de l'Agence de la Biomédecine
Greffe d’organes : une activité en hausse de 4,6 % en 2014
D'après l'Agence de la Biomédecine, l'activité de greffe a progressé de 4,6% en 2014. Mais le nombre de patients dans l'attente d'un organe continue aussi d'augmenter.
Comparée à 2013, l’activité de greffe d’organes a progressé de 4,6 % en France en 2014. Au total, ce sont donc 5 357 greffes qui ont été réalisées l’an dernier, d’après le dernier bilan de l'Agence de la biomédecine (ABM).
« La progression de l'activité de greffe se confirme, démontrant l'engagement fort des équipes de prélèvement et de greffe », a commenté l'ABM dans un communiqué publié ce lundi.
Toujours plus de demandes
Dans le détail, l’Agence précise que le nombre de patients ayant eu besoin d'une greffe reste beaucoup plus important que le nombre de greffons disponibles. En 2014, 20 311 personnes étaient sur liste d'attente contre près de 19 000 en 2013. L'an passé, 579 patients sont décédés dans l'attente d'une greffe.
Les greffes cardiaques en tête
Par ailleurs, concernant le nombre de donneurs prélevés, leur nombre était de 1 695 en 2014. La moyenne d'âge des donneurs décédés était de 57,4 ans avec 39,8 % de donneurs de plus de 65 ans et celle des receveurs était de 51,5 ans, a indiqué l'ABM à l'Agence Presse Médicale (APM).
En 2014, 423 greffes cardiaques ont été réalisées, ainsi que 13 greffes cardio-pulmonaires, 327 greffes de poumon, 1 280 greffes de foie, 3 232 greffes de rein, 79 greffes du pancréas et trois greffes d'intestin. De plus en 2014, il y a eu 526 greffes à partir de donneurs vivants dont 514 greffes de rein, soit une augmentation de près de 30% en un an.
54 659 porteuses d’un greffon fonctionnel
Enfin, en 2014, 54 659 personnes étaient porteuses d’un greffon fonctionnel, ce qui d'après l'ABM « témoigne de l’efficacité thérapeutique de la greffe ».
Alors, face à ce bilan et pour aider les malades toujours plus nombreux sur la liste nationale d’attente, l’Agence va organiser le 22 juin la 15ème journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs. Elle vise à inciter chacun à faire part à ses proches de son choix, pour ou contre le don d'organes et de tissus.
« Même si l'immense majorité des Français se dit favorable aux dons d'organes, peu d'entre eux pensent à le dire à leurs proches. Or en prenant l'initiative de le dire à son entourage, il est possible de sauver ou changer radicalement de nombreuses vies en permettant à plus de malades d'être greffés », conclut l'ABM.