Etude sur 25 000 Anglais
Les sodas augmentent le risque de diabète de type 2
La consommation régulière de sodas est associée à un surrisque de développer un diabète de type 2 selon une étude menée sur 25 000 Anglais.
A consommer avec beaucoup de modération. Accusés d’accélérer le vieillissement des cellules et de contribuer à l’obésité des populations, les sodas sont une nouvelle fois au cœur des inquiétudes des scientifiques. En cause : leur propension à favoriser le diabète de type 2.
Des chercheurs de l'université de Cambridge ont analysé les habitudes alimentaires de 25 000 Britanniques âgés de 40 à 79 ans, pendant 11 ans. Pour cela, ils ont épluché les données d’une cohorte en population générale lancée en 2013 en Angleterre. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Diabetelogia.
Un surrisque de 18 %
Premier constat des auteurs : plus la quantité quotidienne de calories apportées par les boissons sucrées est élevée et couvre les besoins journaliers recommandés, plus le risque de développer un diabète de type 2 s’accroit. Cela vaut pour les sodas, mais aussi les jus et les laits avec sucres ajoutés (latté, lait concentré sucré…). « Chaque hausse de 5 % dans l’apport calorique total journalier est associée à un surrisque de 18 % », précisent les auteurs. Sachant qu’une cannette de Coca équivaut à 140 calories , cela va très vite.
Les scientifiques ont également comparé l’incidence du diabète parmi ceux qui ont l’habitude de boire de l’eau, du thé et du café et ceux qui consomment régulièrement du soda. Selon leurs calculs, le fait de supprimer une boisson sucrée par jour est associé à une diminution du surrisque de diabète de 14 à 29 %.
Cependant, les auteurs n’établissent pas de lien de causalité entre la consommation de sodas et le développement de diabète de type 2. En effet, ils expliquent que c’est principalement le surpoids des personnes atteintes de la maladie qui est associé à la fois à du diabète et à une consommation excessive de boissons sucrées.
Même constat pour les light
Les sodas light, allégés en sucre, à base d’aspartame ou d’autres substituts, ne semblent pas échapper au constat des scientifiques, qui expliquent avoir observé la même association. En revanche, la consommation de jus de fruits n’était pas associé à un surrisque de diabète, mais encore faut-il qu’ils soient sans sucre ajoutés, auquel cas ils peuvent se révéler plus sucrés encore qu’un soda.