Ondes électromagnétiques
Lignes électriques, 4G : la France va mieux mesurer les effets
L’Agence nationale des fréquences veut améliorer la mesure des ondes électromagnétiques. Elle lance une consultation publique pour redéfinir le protocole.
Les effets des champs électromagnétiques sur la santé sont encore mal définis. Les mesures, elles, demandent à évoluer. C’est pourquoi l’Agence nationale des fréquences (ANFR) a lancé ce 29 avril une consultation publique. Elle vise à améliorer encore la manière de mesurer l’exposition aux ondes électromagnétiques.
L’émergence de la 4G
Les champs électromagnétiques sont produits par la circulation d’un courant électrique. Ils peuvent être produits par les lignes électriques, les appareils électroniques ou encore les télécommunications. Invisibles, ces champs peuvent toutefois être mesurés. L’ANFR est chargée de gérer le dispositif permettant ces relevés et de veiller à ce que les valeurs limites soient respectées. Mais les derniers protocoles de mesure datent de 2011. Avec cette consultation publique, l’Agence souhaite actualiser la marche à suivre, en tenant compte notamment des nouveaux réseaux mobiles comme la 4G.
La mesure des champs électromagnétiques est importante car ils peuvent agir sur l’organisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ils provoquent la circulation des courants du corps vers la terre. Mais lorsque leur intensité augmente, des courants électriques peuvent apparaître à l’intérieur du corps, et donc stimuler des muscles. Pour autant, ce ne sont pas des changements néfastes pour la santé.
En fait, « la question qui fait actuellement débat est celle de savoir si une exposition faible mais prolongée est susceptible de susciter des réponses biologiques et de nuire au bien-être de la population », reconnaît l’OMS sur son site.
« Peut-être cancérogène »
Pour le moment, aucune donnée ne permet de conclure à un effet sanitaire découlant de l’exposition à un champ électromagnétique. La littérature fait cependant état de cas sporadiques d’irritation oculaire ou de cataracte chez des travailleurs exposés aux radiofréquences. « Selon quelques études épidémiologiques, il y aurait une légère augmentation du risque de leucémie chez l’enfant en cas d’exposition aux champs électromagnétiques de basse fréquence générés dans la maison », souligne l’OMS. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) à les classer comme « peut-être cancérogènes pour l’homme. »
Les recherches se poursuivent pour mieux identifier l’impact de ces champs électromagnétiques sur la santé de l’homme. Elles se concentrent principalement sur les effets provoqués par les téléphones portables.