Expérimentation

La télémédecine à l'essai dans 9 régions françaises

Des consultations de télémédecine destinées aux patients souffrant de plaies chroniques et/ou complexes, vont être testées dans neuf régions françaises pilotes.

  • Par Dilan Fadime Yavuz
  • DURAND FLORENCE/SIPA
  • 24 Avr 2015
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    Finis les délais d’attente trop longs chez les spécialistes. La loi de financement 2014 de la Sécurité sociale a permis de lancer des expérimentations de télémédecine dans neuf régions françaises. Les patients qui souffrent d’escarres, d’ulcères de la jambe ou de plaies du pied diabétique pourront ainsi bénéficier d’une expertise médicale spécifique grâce aux technologies numériques. La Direction générale de l’Offre de soins (DGOS) a annoncé ce test grandeur nature dans un communiqué publié le 22 avril sur son site.

    Neuf régions concernées

    L’Alsace, la Basse-Normandie, la Bourgogne, le Centre, la Haute-Normandie, le Languedoc-Roussillon, la Martinique, les Pays-de-la-Loire et la Picardie sont les neuf régions pilotes choisies pour expérimenter ce dispositif.
    Concrètement, des patients résidants ou suivis par un professionnel de santé qui exerce dans l’une des régions, pourront bénéficier d’une téléconsultation faite depuis une structure médico-sociale ou une structure d’exercice coordonné (maison ou centre de santé) connectée à une structure distante. A l’issue de la télé-expertise, un spécialiste pourra rendre son avis au médecin non-expert qui le sollicite.

    Améliorer l'accès aux soins

    Les objectifs de la DGOS visent principalement à « faciliter l’accès à l’offre de soins dans des délais raisonnables, mais aussi à réduire les déplacements du patient et pallier d’éventuels renoncements aux soins ». L’amélioration de l’organisation des soins et la prise en charge dans les territoires concernés par cette expérimentation sont aussi les buts de ce test.
    Sur ces neuf régions, la DGOS prévoit plusieurs centaines d’actes effectués. Ce dispositif sera évalué, tout au long de l’expérimentation, par les autorités qui décideront alors de généraliser ou non la télémédecine. Comme le précise le ministère de la santé, l’article 78 de la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » (HSPT), du 21 juillet 2009, a reconnu la télémédecine comme une pratique médicale à distance mobilisant des technologies de l’information et de la communication (TIC).

    En février dernier, le ministère et le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), qui regroupe des associations de patients et d’usagers, avaient lancé une campagne à destination du grand public pour faire connaître cette nouvelle pratique médicale.

    Selon le dernier recensement du ministère de la Santé, il existe en France plus de 330 projets de télémédecine, dont un peu moins de 200 réellement opérationnels. Plus des trois quarts des projets concernent la téléconsultation ou la téléexpertise. Les pathologies les plus prises en charge sont l’insuffisance cardiaque et rénale, mais aussi l’AVC et les plaies chroniques.
    La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quel sera le coût pour le patient et quels en seront les bénéfices réels pour les caisses de l’assurance maladie.

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