Diabète, obésité
Une nouvelle hormone qui mime les effets de l’exercice
Une équipe de chercheurs américains a découvert une hormone qui empêche l'apparition de l'obésité ou de l'insulino-résistance, selon une étude publiée dans Cell Metabolism.
La biologie n’en finit pas de nous émerveiller. Des scientifiques de l’Ecole de Gérontologie Leonard Davis de l’Université de Californie du Sud ont découvert une nouvelle hormone inconnue jusqu’à présent. Sa particularité ? Elle serait capable de combattre la prise de poids entraînée par les régimes alimentaires riches en graisses, et de réguler le métabolisme. Deux effets associés habituellement à l’exercice physique. Ces résultats ont été publiés dans la revue Cell Metabolism.
L’hormone, surnommée « MOTS-c » cible en priorité les muscles, au sein desquels elle restaure la sensibilité à l’insuline, luttant ainsi contre la résistance à l’insuline induite par le régime alimentaire ou le vieillissement. « Cette découverte représente une avancée majeure » qui va permettre d’identifier de nouveaux traitements pour des maladies liées à l’âge, comme le diabète, a ainsi déclaré Pinchas Cohen, doyen de l’école Davis et auteur principal de l’étude. Le diabète de type 2 est en effet plus fréquent après 45 ans, son installation insidieuse étant liée à l'obésité. On l'appelle ainsi le « diabète de l'âge mûr ».
L'hormone empêche l'apparition de l'obésité ou le développement de l'insulino-résistance
Pour l’instant, les recherches n’ont été menées que sur des souris. L’équipe a injecté l’hormone à des souris nourries avec un régime alimentaire très riche en graisse, qui normalement a pour conséquence de les rendre obèses et de leur faire développer une résistance à l’insuline.
Or les injections de MOTS-c ont non seulement annulé ces deux effets, mais elles ont aussi empêché l'apparition d'une insulino-résistance liée à l’âge, un symptôme qui précède l’apparition du diabète de type 2.
Les chercheurs estiment dans leur communiqué que les mécanismes moléculaires déclenchés par l'hormone MOTS-c chez les souris sont à l’œuvre chez tous les mammifères, et donc y compris les humains. Ils précisent d’ailleurs que la propriété intellectuelle de l’hormone MOTS-c a été déposée par une entreprise de bio-technologie, et que des essais cliniques sur des humains pourraient commencer dans 3 ans.