146 victimes en 2013
Les femmes subissent moins de violences conjugales
146 victimes de leurs compagnons ou ex-compagnons en 2013. Ces chiffres des ministères de l'Intérieur et du Droit des femmes révèlent une baisse des violences conjugales.
Les violences conjugales sont en baisse. 146 personnes, 121 femmes et 25 hommes, sont morts sous les violences de leur conjoint ou ex-conjoint en 2013. Elle avait fait 174 victimes en 2012 (148 femmes et 26 hommes.)
Ces violences concernent près de 20% des homicides de toute nature répertoriés au cours de l’année dernière, selon cette étude. Les violences envers les enfants sont elles aussi nombreuses, 13 enfants sont morts sous les coups de leurs parents l’année dernière.
Un signe de prise de conscience
« Dans plus de la moitié des cas, les agresseurs ont utilisé des substances susceptibles d’altérer le discernement de l’auteur ou de la victime au moment des faits (alcool, stupéfiants ou médicaments psychotropes) et dans plus de trois quarts des cas, l’agresseur a utilisé une arme blanche ou à feu », selon le communiqué des deux ministères.
« La baisse sensible des violences faites aux femmes prouvent qu'elles ne sont pas une fatalité. Les dénoncer, en parler, agir. Sans relâche », a tweeté Laurence Rossignol, nouvelle secrétaire d’Etat à la famille.
« Ces chiffres en baisse sont le signe d'une prise de conscience de la société, et encouragent le gouvernement à poursuivre son action », selon le communiqué.
Un numéro d’urgence : le 3919
Le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes du 22 novembre 2013, permet au gouvernement de « mettre en pratique des principes d'action simples et structurants et doubler les moyens spécifiques consacrés aux violences faites aux femmes, avec 66 millions d'euros de 2014 à 2016 ».
Le ministère des droits de la femme rappelle que depuis le 1er janvier, un numéro de teléphone gratuit est accessible 7 jours sur 7. Le nombre d'appels mensuels au3919 est passé de 4000 à 7000 en quelques mois.
Dans des cas de grands dangers, certaines victimes se voient confier « le téléphone grand danger ». Doté d’un système d’appel direct, il permet aux femmes victimes de violences d’être rapidement secourues dans un temps très court, grâce à une plateforme de régulation chargée d’évaluer le danger, et de mobiliser immédiatement les secours. Il est déjà déployé dans 10 départements et la ministre des Droits des femmes a décidé de le généraliser à l’ensemble du territoire.