Point de côté chez l’enfant : une douleur d’effort qui peut s'éviter
Tout enfant, comme tout sportif, peut être amené à ressentir une douleur brutale sur le côté, appelée « point de côté », en particulier lors d’un effort en endurance.
Des mots pour les maux
La région du ventre située sous les côtes est appelée « hypochondre », droit et gauche
A quoi correspond un point de côté chez l’enfant?
Le point de côté est une douleur aigue brutale, qui apparaît sans signe annonciateur sur un côté du ventre et au cours d’un effort.
La douleur est située d’un côté, le plus souvent sous les côtes, et impose l’arrêt de l’effort.
Elle serait liée à une inadaptation de l’organisme à un effort soutenu et prolongé.
Quels sont les signes du point de côté chez l’enfant ?
Le point de côté est une douleur soudaine située sous les côtes, en haut du ventre (« hypochondre »), à droite ou à gauche, et qui survient au cours de l’effort. Cette douleur entraîne immédiatement une gêne respiratoire. L’enfant doit arrêter l’effort tant la douleur est invalidante.
La plupart du temps, la douleur disparaît au repos et l’enfant peut continuer son entraînement. Mais quelquefois, le point de côté l’empêche de reprendre son effort.
Il est possible d’observer des points de côté ailleurs : région sous-claviculaire droite ou gauche (sous la clavicule), autour de l’ombilic (« péri-ombilicale »), et au niveau du plexus solaire.
Quelles sont les causes du point de côté chez l’enfant ?
Le point de côté ne doit pas être confondu avec des crampes dans les muscles situés entre les côtes (muscles « intercostaux »).
La cause exacte du point de côté est mal connue et on évoque généralement plusieurs causes, dont une mauvaise adaptation à l’effort : celle-ci est la résultante d’une augmentation brutale du rythme cardio-respiratoire et perturbation de la circulation sanguine. Le diaphragme, qui est le muscle respiratoire, pourrait être trop sollicité au cours de l’effort et ne pas recevoir assez de sang oxygéné ce qui ferait une sorte de crampe.
Mais il est aussi possible d’évoquer une névralgie intercostale qui peut être d’origine nerveuse ou rhumatismale avec un blocage de type intervertébral mineur.
Certains auteurs ont évoqué une origine digestive, en rapport avec une distension sanguine du foie ou de la rate, une distension gazeuse des intestins, voire la présence peut-être d’une petite hernie hiatale. Le dysfonctionnement hépato-pancréato-vésiculaire, souvent évoqué chez l’adulte, n’est pas en cause chez l’enfant.
Comment faire le diagnostic de point de côté chez l’enfant ?
L’association de signes douloureux d’un côté ou de l’autre et apparaissant sous les côtes à l’effort avec régression à l’arrêt de l’effort est très évocatrice.
S’il est normal, l’examen clinique suffit chez l’enfant, à la différence de l’adulte où un point de côté récidivant amène à réaliser des examens à visée cardio-respiratoire.
Quand faut-il consulter un médecin ?
Un médecin peut être consulté si le point de côté se renouvelle très fréquemment ou s’il persiste au repos, s’il apparaît spontanément ou après un tout petit effort et si l’enfant a du mal à reprendre sa respiration.
Un médecin doit être consulté si le point de côté s’accompagne de signes inquiétants : pâleur, sueurs froides, malaise, vertiges, vomissements...
Que faire en cas de point de côté chez l’enfant ?
En cas de douleur, il faut que l’enfant s’arrête de courir, qu’il se penche en avant complètement en se comprimant la zone douloureuse avec les mains.
Il peut également respirer lentement et profondément.
Il lui est possible de s’allonger ou marcher en faisant quelques étirements et quelques exercices de relaxation. Il peut boire par petites gorgées et régulièrement.
Le point de côté contre-indique très rarement la pratique du sport.
Comment éviter le point de côté chez l’enfant ?
Pour éviter la survenue trop fréquente d’un point de côté, il faut respecter les règles de la digestion avec un repas pris 3 heures avant le début de l’effort.
Il faut que l’enfant s'échauffe correctement et progressivement avant l'effort afin de respecter l’adaptation cardio-respiratoire.
Il faut également que l’enfant apprenne à adapter sa respiration à l’intensité de l’effort, en veillant à effectuer des expirations complètes.
Il faut enfin que l’enfant boive régulièrement et par petites quantités pendant l’effort.
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