Enquête Ipsos
50 ans de l'Inserm : les Européens plébiscitent les greffes d'organe
A l’occasion de ses 50 ans, l’Inserm fait un bilan de la perception des Européens à l’égard de la recherche biomédicale. Pour eux, la recherche évoque avant tout le mot « espoir ».
D'après un sondage Ipsos publié ce jeudi (1), la santé reste le domaine d'actualité de la recherche qui intéresse le plus les Européens. C'est le constat de cette enquête commandée par l'Inserm (institut spécialisé dans la recherche médicale) à l'occasion de ses cinquante ans d'existance. Aves ces résultats détaillés, l'Institut livre l'image qu'ont les Européens de la recherche médicale. Un source de fierté pour leur pays respectif !
La santé, le thème favori des Européens
Près d’un Européen sur deux (45 %) cite la santé comme le domaine d’actualité de la recherche qui l’intéresse le plus, loin devant l’informatique et les nouvelles technologies (21 %). C'est particulièrement vrai pour les Français (58 % pour les femmes contre 32 % des hommes) et les Allemands (48 %). E
La recherche biomédicale source d'espoir
En outre, pour les Européens, la recherche évoque surtout « l'espoir » (34 % le citent en premier, 67 % parmi les trois premiers). 82 % d'entre eux considèrent que la recherche biomédicale permettra à leurs enfants de vivre mieux qu’aujourd’hui (dont 22 % "beaucoup mieux").
Lorsqu’un problème de santé publique survient, 45 % des sondés citent les médecins parmi les trois acteurs les plus dignes de confiance pour leur dire la vérité et 36 % les chercheurs. 70 % des Européens font d’ailleurs confiance aux chercheurs pour qu'ils interpellent l’opinion s’ils estiment que leurs travaux scientifiques vont avoir des conséquences importantes sur des enjeux de société. 62 % ont confiance en leur capacité à rester indépendants et à ne pas accepter de faire l’objet de pressions concernant les résultats de leurs travaux.
Un niveau d’information et de connaissance limité
Enfin, les Européens sondés sont demandeurs de davantage d'informations santé. Il avouent d'ailleurs majoritairement leur manque d’information en ce qui concerne la recherche biomédicale, qu’il s’agisse des avancées dans ce domaine (59% se considèrent mal informés), de leurs conséquences sur leur vie de tous les jours (59%) ou encore des débats de société suscités par certains travaux (61%).
Leur culture scientifique est d’ailleurs sommaire. En moyenne, sur une vingtaine de termes scientifiques testés, seuls 4,5 termes ont été "vraiment" compris des Européens.
Pour terminer sur un bonne note, les Européens se livrent et racontent ce qui consitue pour eux la plus belle innovation de ces cinquante dernières années. Et à ce titre, c'est la greffe d’organes (70% la citent parmi les 5 plus importantes) qui arrive en tête, devant l’imagerie médicale (65%) et les thérapies géniques (51%). Viennent ensuite parmi les innovations les plus mentionnées : la récente mise au point et implantation du cœur artificiel, célébrée comme une prouesse "made in France" (47 %).
(1) Pour réaliser ce panorama européen, Ipsos a interrogé du 10 au 23 janvier 2014, par internet, plus de 4000 Européens (dont 1001 Français, 1004 Allemands, 1001 Italiens et 1005 Britanniques), la représentativité de chaque échantillon national étant assurée par l’utilisation de la méthode des quotas.