Dermatite atopique
L’eczéma de l’enfant persiste toute la vie
Les dermatites atopiques des tout-petits persistent à l’âge adulte avec des phases de sévérité variables, selon une étude américaine.
Des zones de peau sèche, des plaques rouges sources de démangeaisons, notamment dans les plis et sur le visage, la dermatite atopique est la maladie de peau la plus fréquente chez les enfants. 10 à 20 % des moins de 5 ans seraient touchés. Et visiblement pour longtemps, selon une étude publiée dans la revue spécialisée JAMA Dermatology. Alors qu’on pensait jusqu’ici que la maladie disparaissait en grandissant dans la plupart des cas, une étude américaine affirme que « la dermatite atopique est une maladie à vie avec des périodes de hauts et de bas en matière de problèmes de peau ».
Les auteurs ont suivi plus de 7000 enfants de 2 à 17 ans souffrant d’eczéma atopique, diagnostiqué en moyenne à l’âge de 1 an et demi. Pendant plus de 5 ans, une évaluation de leurs symptômes et de leur traitement était faite tous les 6 mois. A chaque âge, plus de 80 % d’entre eux avaient des symptômes d’eczéma ou devaient prendre un traitement pour leur dermatite atopique. Sur toute la durée de l’étude, 64 % de ces jeunes n’ont eu aucune période de 6 mois sans eczéma et sans médicaments. Ce n’est qu’à partir de l’âge de 20 ans, qu’un patient sur deux rapporte au moins une période de « rémission » de 6 mois sans traitement en cinq ans d’étude.
« Les symptômes de la dermatite atopique, même lorsqu’elle est légère à modérée, persistent bien au delà de la première décennie de l’enfant », soulignent les auteurs, qui incitent les médecins à prévenir les parents dès le début du traitement de leur enfant que sa maladie de peau le suivra probablement longtemps. Ils préconisent également d’autres études pour identifier les facteurs favorisant cette chronicisation de l’eczéma. L’alimentation, la présence d’animaux au foyer, l’exposition au tabac ou encore à la pollution sont avancés comme facteurs potentiels.