Risque d’athérosclérose
Le mauvais cholestérol grimpe quand les températures chutent
L’hiver n’est décidément pas bon pour la santé du cœur et des artères. Selon une récente étude, le niveau de mauvais cholestérol est plus élevé avec le froid.
Les changements de saison influencent la santé cardiovasculaire. Deux études ont montré que davantage de décès d’origine cardiovasculaire surviennent en hiver. A l’occasion de la session scientifique annuelle de l’American College of Cardiology, une équipe a présenté des résultats selon lesquels les différents paramètres du cholestérol fluctuent avec les températures.
Une hausse de 3,5% du LDL
Puisqu’on meurt plus de cause cardiaque en hiver, ont supposé des chercheurs, il est possible que le cholestérol suive le même chemin. Ils ont donc suivi les profils lipidiques de 2,8 millions d’adultes. « Les gens ont de moins bons bilans de cholestérol pendant les mois les plus froids qu’aux périodes plus chaudes », explique le chercheur principal, Parag Joshi.
Ces variations ne concernent pas un grand nombre de personnes, mais elles restent « significatives », selon l’équipe du Centre Ciccarone pour la prévention des maladies cardiaques de Johns Hopkins. Ainsi, les taux de cholestérol LDL et non-HDL (mauvais) sont plus élevés de 3,5 % chez les femmes et 1,7 % chez les femmes. Les triglycérides sont également plus présents chez les hommes. Conséquence directe : le risque d’athérosclérose (formation de plaque dans les artères) est plus élevé au cours de l’hiver.
Comportement et ensoleillement
Cela ne signifie pas qu’il faille faire surveiller davantage son cholestérol pendant la froide saison, avertissent les chercheurs. En revanche, ils incitent à porter une attention particulière à son comportement, notamment alimentaire, pendant ces périodes à risque. « Pendant l’été, on sort plus, on est plus actifs et on adopte des comportements plus sains. Au cours des mois plus froids, on se réfugie dans sa cave, on mange des aliments réconfortants et on bouge moins… et nous [médecins] observons que les taux de cholestérol LDL et non-HDL sont bien pires », détaille le Dr Joshi. « On observe donc une signature lipidique à haut risque, mais elle est probablement due aux comportements qui surviennent avec le changement de saison. »
Alimentation, activité physique changent selon les mois de l’année… mais l’ensoleillement aussi. C’est d’ailleurs une autre piste soulevée par les chercheurs. Le moindre temps passé à l’extérieur, combiné aux journées plus courtes, entraîne une concentration plus faible en vitamine D… qui est associée à l’équilibre entre bon et mauvais cholestérol.