Une économie de 3,6 milliards d'euros
100 millions de consultations médicales sur Internet en 2014
Une étude du cabinet Deloitte prévoit une augmentation des consultations virtuelles de 400% par rapport à 2012.
2014 devrait être l’année du décollage des consultations médicales sur Internet. Francisco Martín, gérant du cabinet de conseil Deloitte a produit une étude qui prédit que cette année cent millions de consultations virtuelles seront réalisées dans le monde entier. Si ces chiffres s’avèrent exacte, cela correspondrait à une augmentation de 400% par rapport à 2012.
Selon Francisco Martín, cette augmentation serait due aux "nécessités de réduire les coûts sanitaires dans de nombreux pays industrialisés et au meilleur accès de larges parties de la population aux nouveaux supports et technologies". L’étude prévoit qu’une démocratisation de l’informatique, et la familiarisation des nouvelles technologies par les personnes agées - qui vont le plus chez le médecin - devraient générer un engouement pour les consultations virtuelles. Les visites virtuelles devraient générer cette année au niveau mondial une économie potentielle de plus de 5 milliards de dollars (3,6 milliards d'euros).
Comment se passent ces visites médicales sur Internet ?
Pour ces “eVisits”, les patients remplissent des formulaires, des questionnaires et envoient des photographies, le tout étant sensé remplacer une interaction directe avec un médecin. Ensuite, différents programmes, applications et supports technologiques sont utilisés afin d'obtenir un diagnostic et une prescription sans que les patients aient à se déplacer.
Des e-consultations très contrôlées en France
Selon l'étude, les consultations par Internet seront particulièrement prisées aux Etats-Unis et au Canada, qui pourraient en compter jusqu'à 75 millions en 2014. Actuellement, les médecins de ces 2 pays reçoivent chaque année 600 millions de patients, et l’étude affirme que la moitié des cas "pourraient se résoudre avec une consultation virtuelle".
Les eVisits ont également un fort potentiel de développement au Royaume-Uni et au Danemark, au Kenya et en Indonésie, même si la pénétration dans la région Asie-Pacifique "est limitée" pour l'instant. Très contrôlées en France, les téléconsultations sont autorisées depuis 2010, même si elles restent peu nombreuses.