40 % de décès chez l'homme
Coronavirus : l'étau se resserre autour du dromadaire
Responsable de 79 décès dans le monde, le coronavirus serait transmis aux hommes par les dromadaires, selon une étude de chercheurs américains et saoudiens.
Le dromadaire serait le réservoir animal du nouveau coronavirus MERS-CoV, responsable de 182 contaminations et de 79 décès depuis septembre 2012. En effet, d’après une étude publiée dans la revue américaine mBio, alors que cet animal est déjà soupçonné depuis plusieurs mois de servir d’intermédiaire avec les humains, il semble désormais que la piste se confirme.
Des prélèvements sur plus de 200 dromadaires
Pour mener à bien leur recherche, ces scientifiques américains et arabes ont effectué deux sortes d’analyse. Tout d’abord, entre novembre et décembre 2013, une équipe a été chargée d’effectuer des prélèvements nasaux et rectaux sur plus de 200 dromadaires à la recherche du fameux virus à l’origine du Syndrome respiratoire du Moyen Orient (Middle East Respiratory Syndrome, MERS).
Résultat, dans 74 % des cas, les auteurs de cette étude ont retrouvé dans ces échantillons des anticorps propres au MERS ainsi que le coronavirus. « En particuliers des adultes », précisent les auteurs. « Les plus jeunes de ces animaux sont davantage exposés au virus actif ». Et donc plus susceptibles de le transmettre à l’homme.
Par ailleurs, une autre équipe s’est attelée à l’analyse d’autres prélèvements, sanguins, cette fois, et réalisés sur des dromadaires entre 1992 et 2010. Au final, cette étude met en évidence que ce coronavirus n'est pas si nouveau puisque des traces de ce virus datant de plus de 20 ans ont été identifiées.
Un virus identique chez l’homme mais pas très contagieux
« Le virus détecté sur les animaux est le même que celui que nous avons trouvé sur les hommes », souligne Ian Lipkin à l’AFP. Si cela se confirme, selon lui, il s'agirait d'un cas extrêmement rare de contamination directe des humains par les animaux. La plupart des infections par MERS se sont concentrées au Moyen-Orient, en particulier en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Qatar. Quelques cas isolés ont été notifiés en Grande-Bretagne, en France ou encore en Tunisie, mais principalement chez des individus ayant transité au Moyen-Orient.
Pour la France, par exemple, l’un des patients infectés était de retour de Dubaï où il était justement monté sur un dromadaire. Selon l’OMS, à ce jour le coronavirus présente un risque pandémique très faible du fait de sa faible transmissibilité d’homme à homme.