En l'absence de symptômes
Un Français sur dix angoissé à l'idée d’être malade
13% des Français sont angoissés à l’idée d’être malade ou de le devenir, même sans en présenter les symptômes. Ce sont aussi les plus réticents à aller faire des tests médicaux.
Pas moins de 13% des Français aujourd’hui connaîtraient l’angoisse d’être atteints d’une maladie ou d’en développer une. C’est l’un des points que met en valeur une étude Ifop (Institut français d’opinion publique)/Capital Image. Elle a été réalisée en juillet dernier auprès d’un échantillon de plus de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’agence de relations publiques santé Capital Image précise que pour ces 13 % de la population, « certains sont dans une attitude préventive tandis que d’autres sont anxieux voire hypocondriaques ». En conséquence, près des trois quarts de ces Français angoissés vont rechercher de l’information sur Internet et 61 % vont en discuter avec leurs proches. Ceux-ci vont également consulter leur médecin (59 %), voire plusieurs médecins.
Des personnes qui évitent les tests
HPlus surprenant, « ces mêmes personnes inquiètes pour leur santé vont éviter les tests de dépistage du cancer ou les tests sanguins », relève Capital Image. Pas moins de 19 % craignent les tests de dépistage du cancer (contre 13% des Français en général) et 14 % des femmes concernées évitent la mammographie (contre 5 % pour le reste de cette population). Par ailleurs, 11% de ces personnes préfèrent fuir les scanners ou les IRM (contre 3% en moyenne) tandis que 46 % les acceptent avec réticence (contre 29% en moyenne).
Les médias fréquemment à l’origine de cette angoisse
L’étude a également révélé que l’angoisse d’être malade est essentiellement déclenchée par « l’information reçue à travers les médias et les sites Internet d’information », apprend-t-on également dans l’étude. En effet, pour 48% des personnes angoissées à l’idée d’être atteints d’une maladie grave, cette peur viendrait d’en avoir entendu parler dans les médias.
Pour les personnes qui se seront renseignées au sujet de leur angoisse, l’information trouvée va dans plus d’un tiers des cas diminuer la peur d’avoir une maladie grave, mais va au contraire l’augmenter dans 64 % des cas.
Damien Philippot, directeur des études du département opinion de l’Ifop, précise que ce sont les personnes angoissées d’être malades « sont particulièrement les jeunes, notamment de sexe masculin, de moins de 35 ans, et les habitants de la région parisienne. On peut noter une étroite corrélation entre la peur d’être atteint d’une maladie et le suivi de l’information santé de manière générale » conclut-il.
Rappelons que selon cette même étude, plus de la moitié des Français se disent de plus en plus préoccupés par les questions de santé, tandis que 69% perçoivent la qualité de l’information santé comme souvent « floue et contradictoire ».