Etude sur des souris
Maladies de la rétine : l'aérobic protègerait de la DMLA
Pratiquer l’aérobic ou la marche énergique aide à protéger la rétine de certaines maladies dégénératives, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Enfilez vos leggings pour protéger vos yeux ! L’aérobic, sport phare des années 80, aide à protéger des maladies dégénératives de la rétine selon une étude parue ce 12 février dans le Journal of Neuroscience. C’est en tout cas ce qui se passe chez les souris atteintes de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
La rétine protégée par le sport
La DMLA est une des premières causes de cécité chez les personnes âgées. Chez les patients qui en sont atteints, les photorécepteurs, cellules de la rétine sensibles à la lumière, meurent. « Il est possible qu’à l’avenir, les ophtalmologistes puissent prescrire de l’exercice comme une intervention à bas coût pour retarder le déclin visuel », envisage le Dr Machelle Pardue, auteur de l’étude.
Pour parvenir à ces conclusions, une équipe de chercheurs de l’Emory Eye Center a fait courir des souris pendant deux fois deux semaines, à raison d’une heure sur cinq jours. Entre les deux périodes, les souris ont été exposées à une forte lumière qui a causé une dégénérescence de la rétine. Les souris qui ont couru sur un tapis étaient celles dont les photorécepteurs se sont les mieux protégés de cette agression.
Une protéine sécretée pendant l'exercice
Les bienfaits de la course chez la souris sont comparables à l’aérobic ou une marche énergique, selon les chercheurs. « Une étude précédente a examiné l’effet de l’exercice sur la vision des humains, sur un groupe restreint de coureurs de marathons. Nos résultats suggèrent qu’il est possible d’obtenir ces bienfaits avec un exercice plus modéré », souligne le Dr Pardue.
L’exercice, dans ce cas précis, permet de secréter davantage de BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau), une protéine importante dans la fonction du système nerveux central et périphérique qui est également présente dans les tissus de la rétine. « Ces résultats approfondissent nos connaissances actuelles sur les effets neuroprotecteurs de l’aérobic et le rôle des BDNF. Les personnes à risque de DMLA ou qui en manifestent les premiers symptômes pourraient ralentir la progression du déclin visuel », estime le Dr Michelle Ploughman, spécialiste des effets de l'exercice physique sur le cerveau.