Sodas, plats préparés
Les sucres ajoutés augmentent la mortalité cardiovasculaire
Parmi les sucres, certains sont particulièrement mauvais pour la santé. Les sucres ajoutés, selon une étude, augmentent le risque de mortalité cardiovasculaire.
Les sucres ajoutés, contenus dans plats préparés ou dans les boissons, ne sont décidément pas bons pour la santé. On savait déjà qu’ils favorisent la prise de poids et l’obésité. Une étude, menée par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d’Atlanta (Géorgie, Etats-Unis), montre qu’ils sont aussi mauvais pour la santé cardiovasculaire. Les résultats sont parus ce 3 février dans le JAMA Internal Medicine.
Le risque de mort par maladie cardiovasculaire augmente avec la part des sucres ajoutés dans l’alimentation. La consommation moyenne (10 à 25 % par jour) est associée à un risque accru de 30 %. Il est triplé lorsqu’on dépasse 25% de sucres ajoutés par jour. Selon Laura Schmidt, qui a rédigé un commentaire associé à l’étude, cette étude « souligne la possibilité que, compte tenu des niveaux de consommation parmi les Américains, les sucres ajoutés sont un facteur de risque significatif de mortalité par maladie cardiovasculaire au-delà de son rôle de « calories vides » qui contribuent à la prise de poids et l’obésité. »
Des recommandations souvent dépassées
Les recommandations concernant la consommation de sucres ajoutés sont encore floues. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de la limiter à 10% de l’apport total de calories. La France n’avance ce chiffre que pour les personnes diabétiques ou obèses. L’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA), elle, souhaite limiter l’apport total en glucides entre 45 et 60%. Mais elle n’apporte pas de précisions concernant les sucres ajoutés.
Lorsqu’on observe les données aux Etats-Unis, on constate qu’un grand nombre d’adultes dépasse ces recommandations. Plus de 7 personnes sur 10 consomment plus de 10 % de sucres ajoutés par jour. Les boissons sucrées en sont la principale source dans le régime occidental. Desserts et bonbons suivent. L’objectif en France, via le Programme National Nutrition Santé (PNNS) est de réduire de 25% l’apport calorique en glucides d’ici 2015. Mais ces estimations françaises mélangent sucres naturels et sucres ajoutés.