150 morts en Afrique depuis cinq mois

Une épidémie d'Ebola frappe la Sierra Leone

La Sierra Léone est en proie à une épidémie de fièvre Ebola. Ce virus pourrait être transmis à l’homme par des chauves-souris même s’il se propage également d’homme à homme.

  • Par Arnaud Aubry
  • Youssouf Bah/AP/SIPA
Mots-clés :
  • 31 Mai 2014
  • A A

    Après la Guinée et le Libéria, c’est au tour de la Sierra Léone, un autre pays de l’Afrique de l’Ouest, d’être touchée par l’épidémie de fièvre Ebola. « Quatre personnes sont mortes de fièvre Ebola parmi quatorze cas" en une semaine, a déclaré Abass Kamara, un responsable du bureau des Relations publiques au ministère de la Santé. En plus de deux morts à Kailahun et Kenema, deux zones de l'est du pays, lundi et mardi, deux autres figurent parmi les malades qui ont  quitté le dispensaire de Koindu  lui aussi situé dans l'est du pays.

    Ces contaminations pourraient s’expliquer par la géographie : l'est de la Sierra Leone est frontalier du sud de la Guinée, épicentre d'une épidémie de fièvre hémorragique en partie due au virus Ebola. Selon le dernier bilan du gouvernement guinéen diffusé le 22 mai, la Guinée avait enregistré au total 146 cas confirmés d'Ebola dont 95 décès. Et d'après l'OMS, les 146 cas confirmés d'Ebola font partie d'un total cumulé de 258 cas de fièvre hémorragique virale (dont 174 mortels) recensés en Guinée. Certains d'entre eux doivent encore être confirmés.

    L’épidémie s’est également répandue au Libéria : six cas d’Ebola ont été confirmés sur 12 cas de fièvre hémorragique (dont 9 morts probable).

    On enregistre au cours des flambées de la maladie à virus Ebola - qui ont lieu principalement dans les villages isolés d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest - un taux de létalité pouvant atteindre 90%. Le virus est caractérisé par la violence de son action, le décès intervenant 6 à 16 jours après les premiers symptômes.

    Selon les chiffres de l’OMS, depuis 1976, le virus Ebola a fait 1590 victimes, principalement en République Démocratique du Congo (765 victimes), loin devant l’Ouganda (283 décès), le Soudan (180) ou le Congo (211).

    Il se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages, plus probablement les chauves-souris, avant de se propager par transmission interhumaine. Le sang, la sueur, le sperme, les sécrétions sont facteurs de transmission du virus. Aucun traitement spécifique ni vaccin n’existe pour le moment.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----