Depuis le 1er mai

Dengue, chikungunya : surveillance lancée en France métropolitaine

En 2010, dans les Alpes-Maritimes et le Var, des cas autochtones de dengue et de chikungunya ont été identifiés. Pour éviter de voir se développer ces maladies en métropole la surveillance est lancée.

  • Par Julien Prioux
  • Kite/Rex F/REX/SIPA
  • 06 Mai 2014
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    La chasse aux moustiques dangereux est officiellement lancée ! Depuis le 1er mai 2014, afin de prévenir et limiter la circulation de la dengue et du chikungunya, le ministère de la Santé a mis en place un dispositif de lutte contre le risque de dissémination en France métropolitaine. Le moustique Aedes albopictus (« moustique tigre ») est en effet implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’océan Indien. Mais en métropole, ce moustique s’est aussi développé de manière continue depuis 2004. Résultat, il est désormais définitivement implanté dans 18 départements français (1).


    Une surveillances des populations de moustiques
     
    Pour toutes ces raisons, le dispositif mis en place cette année comporte plusieurs mesures. Il consiste tout d'abord en une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Cette surveillance vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir le plus précocement possible pour ralentir la progression de son implantation géographique. 
    En complément de cette surveillance entomologique, la direction générale de la Santé, le Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV) et les opérateurs public de démoustication ont mis en place un site de signalement de la présence de moustiques tigres à l’adresse http://www.signalement-moustique.fr, à destination des particuliers.


    Par ailleurs, une surveillance des cas humains s’appuyant sur le signalement sans délai des cas suspects importés et de tous les cas confirmés dans les zones où la présence du moustique est avérée s'est mise en place. Elle permet le déploiement de mesures de démoustication au domicile et de protection individuelle autour de ces cas afin d’éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes. De plus, les cas suspects importés peuvent si nécessaire conduire à la mise en œuvre de mesures de démoustication avant confirmation du diagnostic.

    Une sensibilisation des voyageurs 
    En outre, la sensibilisation des voyageurs et personnes résidant dans les zones où le moustique est présent est désormais activée. Des actions d’information et de communication seront ainsi menées tout au long de la période estivale.
    En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, à l’intérieur et surtout autour de son domicile : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc. Ces gestes sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques, sources de nuisances et de maladies.
    Enfin, les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya et de la dengue, comme actuellement dans les Antilles françaises et la Guyane doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté. L’objectif est de prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole.

    Pour rappel, il n'y a pas à l’heure actuelle, d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans les départements métropolitains. Toutefois, en 2010 dans les Alpes-Maritimes et le Var, deux cas autochtones de dengue et deux cas autochtones de chikungunya ont été identifiés et en 2013, dans les Bouches-du-Rhône, un cas autochtone de dengue a été identifié soulignant la possibilité de voir se développer ces maladies dans les départements où le moustique Aedes albopictus est implanté.

    (1) Dates d’implantation du moustique Aedes albopictus dans les 18 départements concernés : Alpes-Maritimes (2004), Haute-Corse (2006), Corse du Sud et Var (2007), Alpes-de-Haute-Provence et Bouches-du-Rhône (2010), Gard, Hérault et Vaucluse (2011), Lot-et-Garonne, Pyrénées orientales, Aude, Haute-Garonne, Drôme, Ardèche, Isère, Rhône (2012)et Gironde (2013)

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