Cancer colorectal : l'aspirine ne protégerait que certaines personnes
Plusieurs recherches ont montré l'effet bénéfique de l'aspirine dans la prévention du cancer colorectal. Une nouvelle étude permettrait de cibler les personnes sensibles à cette action.
Des chercheurs néerlandais ont examiné les tissus tumoraux de 999 patients. Leurs travaux, publiés début avril dans la revue scientifique Jama Internal Medecine, mettaient en évidence que les patients prenant de l'aspirine après le diagnostic de cancer du côlon amélioraient leur survie globale par rapport aux autres de 53 %.
Une étude sur 270 patients
Des chercheurs de l'université Case Western Reserve à Cleveland, dans l'Ohio, ont, eux, mis en évidence les vertus prventives de cet antidouleur. Ils ont examiné les tissus de 270 personnes atteintes d'un cancer colorectal, qui faisaient partie d'un groupe de 127.865 participants suivis pendant 30 ans. Ils ont constaté que celles qui avaient un profil génétique ne leur permattant pas de produire des niveaux élevés de l'enzyma 15-PGDH ne bénéficiaient presque pas des actions préventives de l'aspirine contre le cancer du côlon.
Le Dr Sanford Markowitz, principal auteur de cette recherche et professeur de génétique du cancer, a déclaré dans un communiqué « si vous regardez les sujets dans l'étude qui avaient des taux élevés de 15-PGDH et prenaient de l'aspirine, ils ont réduit leur risque de cancer du côlon de moitié, mais ceux qui ont de faibles niveaux de 15-PGDH n'ont tiré aucun avantage de l'aspirine ».
Mettre au point un test déterminant
Le but de cette recherche est de mettre au point un test qui permettrait aux médecins de déterminer quel patient pourrait bénéficier des effets positifs de l'aspirine contre le cancer du côlon. L'aspirine n'étant pas sans danger, dans la mesure où il peut présenter un risque élevé d'ulcère à l'estomac et d'hémorragie gastro-intestinale grave chez certains sujets selon les chercheurs.
Rappelons qu'en France, le cancer colorectal est la deuxième cause de mortalité par cancer, et est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. En cause, notamment le mode de vie actuel caractérisépar une sédentarité excessive et une alimentation trop riche en graisses animales.