Nutrition

Diabète de type 2 : les aliments ultra-transformés augmenteraient le risque

Selon la cohorte française NutriNet-Santé, il existerait un lien entre l’importance de la consommation d'aliments ultra-transformés et le risque de développer un diabète de type 2.

  • GAnnison/istock
  • 20 Déc 2019
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    Une analyse de la cohorte française prospective NutriNet-Santé met en évidence une augmentation de 15% du risque de diabète de type 2 chez les personnes qui consomment le plus d'aliments industriels ultra-transformés.

    Le risque accru apparaît dès que la part d'aliments ultra-transformés augmente de 10% ou plus dans le poids total des aliments consommés, y compris après ajustement sur le poids. L'étude est publiées dans le Journal of American Medical Association (JAMA).

    Risque indépendant du poids

    Le risque accru de développer un diabète de type 2 reste plus élevé dans le groupe des grands consommateurs d'aliments ultra-transformés après ajustement sur d'autres facteurs de risque de diabète tels que la variation de poids au cours de l'étude, la présence d'autres comorbidités ou facteurs de risque cardiovasculaire ou la consommation d'autres aliments à risque connus.

    Il existerait donc un lien indépendant entre l'alimentation industrielle ultra-transformée et le risque de développer un diabète de type 2. En analyse de sous-groupe, le résultat n'est significatif que dans la population féminine, possiblement en raison du nombre insuffisant d'hommes inclus. 

    Une large cohorte observationnelle

    L'étude de la cohorte Nutrinet-Santé porte sur le suivi de 104 707 personnes pendant 10 ans, dont 80% de femmes mais est observationnelle. Le lien de cause à effet entre consommation d'aliments ultra-transformés et diabète de type 2 ne peut donc pas être établi formellement.

    Seule une corrélation est mise en évidence. L'ampleur de l'étude et le modèle statistique d'analyse multivariée tend cependant à renforcer la validité de cette corrélation. 

    Réduire la part d’aliments industriels

    Biscuits “apéro”, sodas, yaourts à boire, céréales du petit déjeuner, plats préparés… En attendant des études randomisées qui permettraient de conclure à un lien de cause à effet de cause à effet entre alimentation ultra-transformée et diabète de type 2, ces résultats incitent à diminuer au maximum la part d'aliments ultra-transformés dans notre alimentation. D'autant plus que ces résultats sont cohérents avec ceux de nombreuses autres études, renforçant ainsi leur validité.

    En 2018, une étude de la même équipe, publiée dans le BMJ, suggérait que pour une augmentation de 10% de la consommation d’aliments ultra-transformés, le risque global de cancer augmentait de 12%, et le risque de cancer du sein de 11%.

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