Infectiologie

Maladie de Lyme : c'est la saison de la prévention

Les tiques sont de retour, et le risque de la maladie de Lyme également. A cette occasion Santé Publique France refait le point sur les comportements des Français à l'égard de ce risque. Il apparaît que le travail de prévention doit encore s'améliorer. Et la médecine générale peut y contribuer.

  • 24K-Production/istock
  • 03 Jun 2023
  • A A

    Les beaux jours marquent aussi la reprise des piqûres de tiques. On estime à près de 47 000 cas de borréliose de Lyme diagnostiqués en médecine générale soit un taux d'incidence de 71 cas pour 100 000 habitants en France. Une pathologie fréquente à laquelle est maintenant dédiée une journée de sensibilisation, la première s'étant déroulée le 25 mai dernier.

    A cette occasion, Santé Publique France a partagé les résultats du Baromètre Santé réalisé dans la région Grand-Est (la plus impactée en France) sur les connaissances, les comportements et les perceptions de la population à l'égard de cette maladie.

    Une protection insuffisante de la maladie de Lyme en France

    Les résultats montrent « une bonne acceptation mais une application encore trop limitée des moyens de protection ». Lors de l'enquête (réalisée en 2019), parmi les personnes qui se sentaient exposées aux piqûres de tiques, moins d'une sur cinq (17%) déclarait utiliser un répulsif et presque la moitié (47%) ne s'inspectait pas le corps après exposition.

    Même constat pour ce qui est de la technique de retrait des tiques : près d'un tiers des personnes piquées par une tique et interrogées pour l'enquête expliquait ne pas avoir utilisé la méthode recommandée à savoir tire-tique ou à défaut une pince fine.

    Se protéger des piqûres de tiques et prévenir le risque d'infection : des rappels réguliers aux patients

    Santé Publique France a donc profité de la journée de sensibilisation de la borréliose de Lyme pour rappeler aux usagers les mesures préventives à mettre en œuvre pour se protéger des tiques. Au cabinet de médecine générale, cette saison peut être l'occasion de rappeler à ses patients potentiellement à risque (promenade en forêt, dans les prés, jardinage...) les règles de base.

    Parmi elles, il s'agit pendant la balade de porter des vêtements longs, un chapeau, de rentrer son pantalon dans ses chaussures, d'éviter les broussailles et hautes herbes et utiliser un répulsif. Et au retour de la balade, il est indispensable de s'inspecter soigneusement l'ensemble du corps et de retirer le plus vite possible la tique à l'aide d'un tire-tique ou d'une pince fine.

    Et comme on n’a pas toujours le temps en consultation pour cette sensibilisation, Santé Publique France met à disposition une documentation pour la salle d'attente avec un dépliant d'information pour les adultes, pour les enfants, ainsi qu'une affiche.

    Quelles perspectives dans le champ de la prévention des piqûres de tiques ?

    La comparaison des résultats de l'enquête à la précédente édition trois années plus tôt montre que l'information sur la maladie de Lyme et ses mesures préventives s'améliore, mais cela reste insuffisant.

    Pour Santé Publique France, le prochain défi sera donc d'étudier les freins à l'utilisation des moyens de prévention, parmi lesquels cohabitent probablement le manque de connaissance, le sentiment d'inconfort ou encore le coût des mesures présage l'agence nationale.

     

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----