Hypertension

Crise cardiaque, AVC : comment la pression artérielle peut prédire vos risques

La pression artérielle systolique - le chiffre supérieur - est connue depuis longtemps pour prédire le risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral. Une étude de 2019 suggère que la pression artérielle diastolique - le chiffre du bas - contribue également à ce risque. 

  • Par le Dr Jérome Bargé
  • Ake Ngiamsanguan/iStock
  • 07 Déc 2022
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    S'inquiéter d'une pression artérielle systolique élevée (le chiffre supérieur d'une lecture de tension artérielle) ne suffit plus. Une tension artérielle diastolique élevée (le chiffre du bas sur une lecture de tension) est également un marqueur du risque cardiovasculaire. C'est ce que démontre une étude menée par Kaiser Permanente, publiée le 18 juillet 2019 dans The New England Journal of Medicine.  

    Une étude basée sur 36 millions de relevés de tension artérielle

    Cette très vaste étude comprenant plus de 36 millions de lectures de tension artérielle provenant de plus d'un million de personnes s’oppose à des décennies de recherche montrant que l'hypertension systolique est la plus susceptible de provoquer des effets indésirables. Cela avait conduit les outils d'évaluation des risques ainsi que les directives de cardiologie à se concentrer sur les valeurs supérieures (systoliques), certains experts allant même jusqu’à affirmer que les valeurs inférieures (diastoliques) pouvaient être "raisonnablement ignorées". 

    Les chercheurs de Kaiser Permanente ont découvert que même si la pression artérielle systolique a un effet plus important, les deux pressions, systolique et diastolique, affectent de manière importante le risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral.

    Il faut prendre en compte les deux types de pression artérielle

    "Cette recherche apporte une grande quantité de données sur une question fondamentale et donne une réponse aussi claire : dans tous les cas, les pressions systolique et diastolique sont importantes", souligne l’auteur principal Alexander C. Flint. 

    La pression artérielle systolique mesure la puissance avec laquelle le cœur pompe le sang dans les artères, tandis que la pression diastolique indique la pression exercée sur les artères lorsque le cœur est au repos entre les battements. 

    Un contrôle régulier de la pression chez les personnes à haut risque

    Le Dr Flint explique que la découverte que les deux composants de la pression artérielle aient des effets similaires sur le risque cardiovasculaire au seuil inférieur de 130/80 justifie les récentes modifications apportées aux directives de l'American College of Cardiology et de l’American Heart Association, qui conseillent un contrôle plus régulier de la pression artérielle chez les patients à haut risque souffrant d’hypertension.

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