Pédiatrie
Obésité infantile : voici les produits sucrés à éviter pour protéger les enfants
Une étude a observé que le type de sucre consommé serait plus important que la quantité dans l’apparition de l’obésité infantile.
Des chercheurs néerlandais ont récemment suggéré que la provenance du sucre jouerait un rôle primordial par rapport à la quantité ingérée durant la petite enfance dans le développement de l’obésité infantile. Leurs travaux ont été présentés à l’occasion du Congrès européen sur l'obésité (ECO) à Venise (Italie).
L'influence du type de sucre sur la survenue de l’obésité infantile
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé les réponses à un questionnaire, rempli par les parents, sur les apports alimentaires de 891 enfants âgés d’environ trois ans. Ils ont ensuite observé l’influence de l’apport total en sucre et de l’apport en sucre provenant de différentes sources sur la prise de poids et le développement du surpoids ainsi que de l’obésité. Au début de l’étude, la taille et le poids des enfants ont également été mesurés par des infirmières, afin d’obtenir leur indice de masse corporelle (IMC). Ce score a de nouveau été évalué à l’âge de 10/11 ans.
L’apport quotidien moyen en sucre était de 112 grammes (g). Les principales sources de sucre étaient les fruits (apport quotidien moyen : 13 g), les produits laitiers (18,6 g), les boissons sucrées (41,7 g) et les en-cas sucrés (13,1 g).
"Il faut encourager les enfants à consommer des fruits et du lait"
D’après les résultats, une consommation plus importante de sucre provenant d’encas sucrés (gâteux, confiseries, chocolat) était liée à un score d'IMC plus élevé à 10/11 ans. 102 enfants ayant un poids normal à l'âge de trois ans avaient développé un surpoids ou une obésité à l’âge de 10/11 ans.
En revanche, les enfants ayant consommé majoritairement du sucre provenant des produits laitiers sans sucre ajouté, tels que le lait, étaient moins susceptibles de souffrir de surpoids ou d’obésité à l’âge de 10/11 ans. Les enfants âgés de trois ans qui consommaient le plus de ces produits avaient 67 % de risques en moins d’être touchés par ces maladies chroniques par rapport aux autres enfants qui en mangeaient en moindre mesure. Pour prévenir ces risques, "il faut encourager les enfants à consommer des fruits et du lait plutôt que du lait sucré et des yaourts à boire, des sucreries, des gâteaux et d'autres aliments riches en sucre ajouté", a préconisé Junyang Zou, auteur principal de l’étude et chercheur au département d'épidémiologie de l'université de Groningue et du centre médical universitaire de Groningue (Pays-Bas).