5 cas importés de dengue et 6 de chikungunya en PACA
Moustique tigre : comment les régions touchées se protègent
A ce jour, l’ARS Paca confirme 5 cas importés de dengue et 6 cas importés de chikungunya dans la région. Les autorités sanitaires ont mis en place un plan d'action.
Dans 18 départements de métropole, le moustique tigre constitue « une menace pour la santé de la population. » 16 autres départements seraient en passe de rejoindre cette « liste rouge », a averti le site Signalement moustiques (1), créé par le Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV).
Un constat inquiétant lorsqu'on sait que cet insecte est vecteur de la dengue ou du chikungunya. Et face à ce risque, certains départements ont déjà vu la menace arriver. A ce jour, l’Agence Régionale Paca confirme 5 cas importés de dengue (Alpes-Maritimes, Var et Vaucluse) et 6 cas importés de chikungunya (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes) dans la région. Une nouvelle rassurante toutefois, il n’y aurait pas de cas autochtone de dengue ou de chikungunya dans la région.
Le plan d'actions des autorités sanitaires
Cependant, l'ARS Paca qui ne souhaite pas voir cette menace arriver a prévu un plan d'action. Par exemple, lorsque qu’un cas de dengue ou de chikungunya est suspecté ou avéré, les autorités réalisent une enquête et éventuellement une démoustication en cas de présence de moustique, pour empêcher la circulation du virus. Parce qu'éliminer le moustique tigre, c'est supprimer le vecteur de ces maladies.
Par ailleurs, lorsqu'un patient présente les symptômes de la dengue ou du chikungunya, l'ARS informe l'entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée, qui réalise une enquête entomologique. Dans ce cas, deux types d'actions peuvent être menées.
- Si le moustique tigre est bien présent autour du domicile du patient, alors l'EID, en lien avec les collectivités concernées, avec l'autorisation de pénétrer dans des propriétés privées, intervient avec les propriétaires pour traiter les lieux de ponte et détruire les moustiques adultes.
- En parallèle, l'ARS, en lien avec le médecin traitant du patient, suit sont état de santé au quotidien et veille à son isolement (vis à vis des moustiques) le temps de la période de transmission potentielle de la maladie.
Les recommandations aux voyageurs
Enfin, pour éviter tous nouveaux cas importés de contamination, l'ARS Paca émet aussi des recommandations à l'encontre des voyageurs « qui doivent être particulièrement vigilants cette année », précise-t-elle.
Et cette dernière de rajouter qu'actuellement, « dans les Antilles, sévit une épidémie de chikungunya. Plusieurs autres régions du monde connaissent des situations épidémiques de chikungunya et/ou de dengue (certaines régions d’Asie, d’Afrique, d’Amérique centrale et du sud et la Polynésie française).»
Ainsi, les voyageurs sont donc invités à se protéger des piqûres de moustique pendant leur séjour. Pour les éviter, il conseillé de porter des vêtements couvrants et amples et de les imprégner d'insecticide pour tissus ; d'appliquer les produits répulsifs conseillés par votre pharmacien ; de dormir sous des moustiquaires imprégnées d'insecticide pour tissus. (Il existe des moustiquaires à berceau pour les nouveau-nés).
Enfin, elle conseille d'utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations, des serpentins insecticides, uniquement en extérieur ; et, si possible, de brancher la climatisation ou la ventilation. Enfin, lls doivent aussi consulter leur médecin en cas d'apparition de signes (fièvre d'apparition brutale et douleurs) dans les 15 jours qui suivent leur retour.
(1) Vigilance moustiques : site d’information sur la présence du moustique tigre en France. Il est alimenté en temps réel par des organismes officiels, comme le CNEV, des médecins et des pharmacies sentinelles.