Plan d'urgence

Grippe aviaire : 14 000 canards et 1 000 oies abattus en Dordogne

Après la découverte de deux nouveaux cas de grippe aviaire lundi, le préfet de Dordogne a fait abattre 14 000 canards et 1 000 oies.

  • Par Julien Prioux
  • DESRUS BENEDICTE/SIPA
  • 02 Déc 2015
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    La découverte de deux nouveaux cas de grippe aviaire ce lundi a obligé le préfet de Dordogne a réagir. Christophe Bay a fait abattre 14 000 canards et 1 000 oies dans des élevages de ce département du Sud-Ouest.

    Ces deux nouveaux cas ont été détectés dans le cadre du plan national d’intervention sanitaire d’urgence lancé la semaine dernière. Celui a été mis en place après le signalement du premier cas d’influenza aviaire depuis 2007 dans une basse cour située à quelques kilomètres de Périgueux. Une vingtaine d’animaux y auraient été contaminés par des canards sauvages.
    Comme précisions, le préfet a indiqué au quotidien Ouest France que ces deux nouveaux cas de grippe aviaire n'ont pas été caractérisés, les volailles étant « porteuses d'un virus H5 dont on ne connaît pas le N ».

    Celui-ci a toutefois qualifié la situation de « sérieuse » en annonçant donc les abattages d'un élevage de canards à Saint-Paul-la-Roche, et d'oies à Domme entre lundi et mardi matin, électrocutés dans des camions spécialisés.

    Des zones de protection renforcées

    La direction départementale de la protection des populations en Dordogne a de son côté mis en place des zones de protection et de surveillance renforcées des élevages. Des prélèvements ont été réalisés et ont révélé la présence de souches virales H5N1 hautement pathogènes pour les volailles dans deux autres élevages. « Leur séquençage détaillé est en cours de réalisation par l’ANSES », précise pour sa part le ministère.

    « Afin de protéger et de limiter la propagation de la maladie à d’autres élevages d’espèces sensibles, les services du ministère ont décidé la mise en place de mesures de biosécurité dans tout le département », poursuit-il. Celles-ci prévoient notamment des restrictions de circulation des animaux et des personnes vivant ou travaillant proche du foyer de contamination, et le confinement des animaux domestiques pour éviter la dissémination du virus ou encore désinfection des locaux.

    Néanmoins, le ministère se veut rassurant et rappelle que « la grippe du poulet » n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire. Un message qui n'a pas rassuré la Corée du Sud. Le pays a décidé d’interdire l’importation des volailles et oiseaux vivants en provenance de l’Hexagone pendant une durée indéterminée. En France aussi la vente des volailles vivants et produits de la chasse ont été interdit dans un rayon de 10 kilomètres.

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