Diabète, hypertension,...
Deux cafés par jour pour prévenir des maladies chroniques
Bu de manière modérée, le café est associé à une réduction de la mortalité et limite les risques de certaines pathologies, comme le diabète. Il éviterait aussi les suicides.
Avec ses arômes fort et raffinés et son odeur puissante, le café est la boisson indispensable au quotidien, pour de nombreuses personnes. Bonne nouvelle pour ces amateurs, le breuvage aurait de vrais bénéfices pour la santé. Boire quelques tasses de café par jour pourrait aider à prévenir certaines maladies, et serait associé à une réduction de la mortalité précoce.
Une étude publiée dans la revue Circulation s’est intéressée au lien entre café et santé sur le long terme. Pour cela, les chercheurs se sont penchés sur les informations contenues dans trois énormes bases de données américaines, utilisées pour plusieurs études en cours.
Ils ont ainsi eu accès aux données de 74 890 femmes d’une première cohorte, 93 054 femmes d’une deuxième cohorte, et 40 557 hommes d’une dernière cohorte, sur une durée de trente ans.
2 à 3 tasses par jour
Grâce à des questionnaires sur les habitudes alimentaires remplis par les participants, les chercheurs ont pu déterminer leur consommation de café quotidienne. Ils se sont ensuite intéressés à la prévalence de certaines maladies comme le diabète de type 2, les pathologies neurologiques ou cardiovasculaires, ou encore le suicide.
Chez les buveurs de café « modérés » - deux à trois tasses par jour – il apparaît que le risque de développer l’une de ces maladies ou de se suicider est inférieur au reste des participants des différentes cohortes.
Cette association apparaît encore plus évidente chez les personnes non fumeuses, et chez celles qui boivent peu d’alcool, avec des taux de mortalité significativement plus faibles sur toute la durée de l’étude.
Pas la caféine
Ce n’est pas la première fois que des scientifiques se penchent sur les effets du café sur la santé, mais il est rare de voir apparaître aussi clairement un impact positif de long terme chez les consommateurs réguliers de ce breuvage.
D’après les auteurs de cette étude, l’effet protecteur du café n’est pas lié à la caféine, car ils se retrouvent également chez les individus qui choisissent le décaféiné. Il s’expliquerait plutôt par des composés chimiques naturels présents dans les grains de café.
« Les composés bioactifs présents dans le café réduisent l’insulino-résistance et les risques d’inflammations. Ils peuvent expliquer la relation entre mortalité réduite et consommation de café » souligne Ming Ding, l’auteur principal de l’étude. Il appelle néanmoins à la prudence.
Le café peut avoir des effets positifs sur la santé, mais d’autres recherches sont nécessaires afin de comprendre précisément cette relation, et de pouvoir faire des recommandations sur la consommation.