Dans la perspective de la COP21

Attaque chimique : l'armée fournit des antidotes aux hôpitaux

L'armée va approvisionner les services d'urgence avec un antidote contre les intoxications aux gaz toxiques. Les autorités veulent être prêtes à réagir en cas d'attaques pendant la COP21.

  • Par Ambre Amias
  • SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
  • 17 Nov 2015
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    Les attaques meurtrières perpétrées à Paris ce vendredi, et la tenue prochaine de la grande conférence sur le climat (COP21) à la fin du mois ont poussé les autorités à employer les grands moyens. Celles-ci craignent de nouveaux attentats et n’excluent pas la possibilité d’attaques aux gaz toxiques. Un décret a donc été publié au Journal Officiel du 15 novembre pour mettre un antidote à destination des services médicaux d’urgence.

    Il s’agit de sulfate d’atropine, un médicament qui se présente sous la forme d’une solution de 40mg/20mL PCA et qui agit spécifiquement contre les intoxications aigues aux insecticides organo-phosphorés mais aussi aux neurotoxiques de guerre qui en sont dérivés (gaz Sarin, Tabun, Soman ou Vx).

    Délais trop courts avant la COP21

    L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a autorisé la production et la mise sur le marché du sulfate d'atropine. Problème : la COP21 démarre le 30 novembre, et les délais sont donc trop courts pour permettre à l’industrie pharmaceutique de mettre l’antidote à disposition des services de santé. Or, aucun autre médicament n’est aujourd’hui adapté à une prise en charge d’urgence.

    L'Armée Française possède un stock de l'antidote, produit par la pharmacie centrale des armées. Le décret précise donc qu’à titre exceptionnel, le service de santé des armées approvisionnera l'Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires en sulfate d’atropine.

    C’est par le biais de cet organisme que le sulfate d’atropine sera ensuite mis à disposition des services d'aide médicale urgente. De son côté, le service de santé des armées sera chargé d’assurer sa traçabilité, et d'enregistrer les effets indésirables potentiellement observés par les médecins. La probabilité d'y avoir recours est sans doute faible, mais le décret permet d'organiser une réponse rapide et efficace pour faire face à la pire situation.

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