Cardiologie
Hormone du stress : les cœurs féminins et masculins réagissent différemment
Au niveau cardiaque, les hommes et les femmes n’auraient pas les mêmes réactions face au stress et n’auraient donc pas les mêmes risques de santé cardiaque.
2,3 % de la population française adulte souffre d’insuffisance cardiaque en France, selon Santé Publique France. Cette maladie se caractérise par une incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme.
Des différences de réactions cardiaques face au stress
L’arythmie, quant à elle, peut être définie comme une variation du rythme cardiaque sans raison apparente. À plus de 100 battements par minute au repos, on parle de tachycardie ; en dessous de 50 battements par minute, de bradycardie ; et si les contractions sont irrégulières, on parle simplement d’arythmie, selon la Fondation pour la recherche médicale.
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont analysé les différences entre les réactions des cœurs féminins et masculins de souris face à la noradrénaline, l’hormone du stress. Le but était de voir si le stress était un facteur de risque pour certaines maladies cardiaques.
“Parfois, les données entre les deux sexes [dans les essais cliniques] sont les mêmes, Crystal M. Ripplinger, l’un des auteurs de l'étude qui a été publiée dans la revue Science Advances. Mais si les données commencent à montrer des variations, la première chose que [les scientifiques font] est d'examiner les différences entre les sexes.”
Dans leurs travaux, les scientifiques montrent que la noradrénaline peut causer des troubles cardiaques, notamment des arythmies ou de l'insuffisance cardiaque, de façon différente chez les souris de sexe masculin et féminin.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé un nouveau type de système d’imagerie par fluorescence qui permet de voir en temps réel comment le cœur des souris réagissent à l'hormone du stress.
Dans un premier temps, il n’y avait pas de différences entre les souris mâles et femelles. Les scientifiques ont observé que leurs cœurs réagissaient de la même façon lorsqu’ils étaient exposés à la noradrénaline. Néanmoins, peu de temps après, certaines zones du cœur des souris de sexe féminin revenaient plus rapidement à la normale que celui des rongeurs de sexe masculin, ce qui peut expliquer les différences de risques entre les deux sexes face aux maladies cardiaques.
Le stress, un facteur de risque pour la santé cardiaque
"Nous savons qu'il existe des différences entre les sexes quant au risque de développer certains types d'arythmie, explique Jessica L. Caldwell, l’une des auteures de l'étude. L'étude révèle un nouveau facteur [la noradrénaline] qui peut impacter différemment les hommes et les femmes pour l'arythmie."
L’idéal est donc d’éviter les situations de stress, ce qui ne semble pas toujours évident lorsqu’on est dans la vie active… En effet, 72% des actifs français déclarent être, au moins de temps en temps, stressés par leur travail.