Traumatisme

Laeticia Hallyday se confie sur sa fausse couche : combien de femmes concernées ?

Laeticia Hallyday s'est confiée sur sa fausse couche, un traumatisme qui touche de nombreuses femmes. 

  • Par Mathilde Debry
  • fizkes / istock.
  • 12 Déc 2022
  • A A

    "J'ai été enceinte, j'ai porté un enfant jusqu'à cinq mois de grossesse et j'ai perdu cet enfant". Dans le documentaire "Johnny par Laeticia" qui vient d’être diffusé sur la chaîne M6, Laeticia Hallyday raconte avoir fait une fausse couche à cinq mois de grossesse, un drame dont elle souffre encore aujourd’hui.

    Infertile, la femme du chanteur témoigne aussi sur le long et dur combat qu’elle a mené pour tomber enceinte. "Je portais ce poids de ne pouvoir donner à Johnny l'enfant dont il rêvait tant. C'était devenu une obsession pour lui, donc ça a été de grands moments de douleurs profondes pour moi", explique-t-elle dans le documentaire. "Pendant 10 ans, on a vécu des allers-retours à l'hôpital pour faire des fécondations in vitro (FIV)", poursuit-elle.

    23 millions de fausses couches se produisent chaque année

    Si les pertes d’un enfant in utero sont encore un sujet tabou pour de nombreux Français, Laetitia Hallyday est loin d’être un cas isolé. 23 millions de fausses couches se produisent chaque année dans le monde, soit environ 15 % du total des grossesses, selon un rapport publié dans The Lancet. 10 % des femmes feront deux fausses couches au cours de leur vie, et 7 % en subiront trois, voire plus.

    "Pendant trop longtemps, le fait de faire une fausse couche a été minimisé et, souvent, pas pris au sérieux. Il n'est plus temps de se contenter de dire aux femmes 'Essayez encore'", plaide The Lancet dans l'éditorial qui accompagne ce rapport.

    Le silence autour des fausses couches persiste

    "Bien qu'une fausse couche n'arrive la plupart du temps qu'une seule fois, une part significative de la population aura besoin de traitements et de soutien. Malgré cela, le silence autour des fausses couches persiste non seulement chez les femmes qui les vivent, mais aussi parmi les soignants, les décideurs politiques et les organisations de financement de la recherche", ajoute l’une des autrices du rapport, la Pr Siobhan Quenby (université de Warwick). "De nombreuses femmes se plaignent du manque d'empathie avec lequel elles sont prises en charge après une fausse couche : certaines ne reçoivent aucune explication et le seul conseil qu'on leur donne, c'est de réessayer", déplore en conclusion la directrice adjointe du Tommy's National Centre for Miscarriage Research.

    Plusieurs facteurs augmentent les risques de faire une fausse-couche chez les femmes, comme l’âge avancé de la mère, sa naissance prématurée, une ou des grossesses antérieures compliquées, une ou des fausses couches précédant la nouvelle gestation, la pollution, le stress ou encore l’endométriose.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    
    -----