Lymphocytes T
Piqûre au doigt : un test sanguin pour déterminer le risque de réinfection à la Covid-19
Un test sanguin permettrait d’évaluer le risque de réinfection à la Covid-19 en mesurant le nombre de lymphocytes T.
Une petite goutte de sang pourrait suffire à prédire le risque d’une personne d’être réinfectée par la Covid-19. Des scientifiques ont en effet mis au point un nouveau test sanguin qui permet d’évaluer le risque de contracter la maladie à nouveau. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Nature Communications.
Covid-19 : quantifier les lymphocytes T
L’utilisation est assez simple : la personne se fait une petite piqûre au doigt, ce qui permet de faire sortir une goutte de sang. L'échantillon récolté est ensuite envoyé en laboratoire pour être analysé. Les chercheurs cherchent ensuite à quantifier les cellules immunitaires T - ou lymphocytes T - contre la Covid-19.
Prédire le risque de réinfection à la Covid-19 dans les mois à venir
"De nombreuses personnes s'inquiètent du risque de contracter à nouveau la Covid-19, qu'elles aient déjà été vaccinées ou non, a expliqué Martin Scurr, auteur principal de cette étude. Notre test a permis de voir que le niveau de réponse des lymphocytes T - induit par une vaccination ou une infection antérieure - était associé au risque encouru par une personne de contracter à nouveau la Covid-19 dans les mois suivant la prise de sang". Autrement dit, en analysant les lymphocytes T, ce test permet d'évaluer le risque de réinfection dans les mois à venir.
Les lymphocytes T plus informatifs que le taux d’anticorps
Pour vérifier l’efficacité de leur test, les scientifiques ont mené des expériences auprès de plus de 300 volontaires au Royaume-Uni au début de l’année 2022. Ainsi, ils ont observé que les personnes qui avaient le plus de lymphocytes T étaient les mieux protégées contre la Covid-19 au cours des trois mois suivants la prise de sang et ce, quels que soient leurs niveaux d'anticorps.
À terme, les scientifiques espèrent que ce test simple d’utilisation permettra de déterminer quelles sont les personnes les plus vulnérables d’être à nouveau infectées par le virus et ainsi peut-être démarrer plus tôt la prise en charge. Il pourrait aussi être un outil pour mieux évaluer la durée des réponses immunitaires dans la population.