Langues étrangères
Apprendre l’anglais dès le plus jeune âge améliore les performances linguistiques
Les enfants apprenant l’anglais dès l’âge de 6 ans obtiennent de meilleurs résultats en compréhension orale et écrite une fois adolescents que ceux ayant commencé les cours plus tard.
Plus tôt on apprend une langue étrangère, meilleure sera notre compréhension dans les années à venir.
C’est le résultat à laquelle est parvenue une équipe internationale de chercheurs. Dans la revue System, elle explique que commencer tôt les cours d’anglais à l’école primaire permet d’obtenir de meilleurs résultats une fois au lycée.
Une meilleure compréhension de l’anglais à l’adolescence
L'étude a porté sur près de 3 000 étudiants qui ont participé à une étude longitudinale menée en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne, entre 2010 et 2014. Ces mêmes données avaient également été utilisées dans une étude de 2017, et qui avait comparé deux cohortes, dont l'une avait commencé les cours d'anglais en première année (6-7 ans), l'autre en troisième année (9 ans).
Cette précédente étude avait révélé que les enfants qui avaient commencé les cours d'anglais plus tôt à l'école primaire obtenaient de moins bons résultats en lecture et en compréhension orale en septième année (13 ans) que les enfants qui n'avaient pas commencé les cours d'anglais avant la troisième année.
Mais, étonnamment, cette nouvelle étude montre qu’en neuvième année, c’est-à-dire vers 15 ans, les enfants qui ont commencé tôt les cours d'anglais ont obtenu de meilleurs résultats que ceux qui ont commencé tard.
Une mise en pratique plus concrète de l’anglais au lycée
"Nous pensons que l'explication la plus plausible est que les leçons suivant la période de transition dans l'enseignement secondaire ont été de plus en plus adaptées aux besoins des enfants qui commencent à prendre des cours d'anglais à un stade précoce, explique Nils Jäkel. Cette explication est conforme aux recherches qui considèrent que la transition entre les types d'écoles joue un rôle clé dans le succès à long terme de l'enseignement de l'anglais au-delà des frontières scolaires." Selon lui, il est crucial d'optimiser la coordination d’apprentissage et l'alignement des cours d'anglais à l'intersection entre école primaire, collège et lycée. Il est aussi possible que les élèves bénéficient à long terme de cours de langue plus implicites à l'école primaire. "Nous constatons un besoin important de recherche pour élaborer les facteurs de réussite de l'enseignement des langues, et nous recommandons des mesures bien coordonnées et fondées sur des preuves dans la politique éducative en général", concluent les chercheurs.