Covid-19
Quel protocole sanitaire pour la rentrée des écoles ce lundi ?
La rentrée scolaire pour les maternelles et les primaires a lieu ce lundi 26 avril. Dans un contexte où la fin de l'épidémie de la Covid-19 semble encore lointaine, le protocole sanitaire a été renforcé. Explications.
Ce lundi 26 avril, les élèves de maternelle et de primaire reprennent le chemin de l’école. Mais, une fois de plus, cette rentrée scolaire est particulière. En raison de l’épidémie de la Covid-19, le protocole sanitaire a été renforcé dans tous les établissements de France. Dans un sondage réalisé par OpinionWay et publié ce mois-ci, les parents d’écoliers plaidaient pour la mise en place de mesures sanitaires plus strictes. Qu’en sera-t-il finalement ?
Fermeture de la classe dès qu’un élève est positif
Lors d’une conférence de presse, ce jeudi 22 avril, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a présenté le protocole sanitaire de cette rentrée scolaire. Il sera strict, plus encore que celui que les élèves ont quitté lors de leur départ en vacances. Les deux principaux changements sont la fermeture systématique des classes en cas d’élève positif à la Covid-19 et la mise en place des auto-tests. En effet, si un élève est testé positif au virus, sa classe sera fermée pendant sept jours et lui, ainsi que ses camarades, devront s’isoler chez eux au minimum 10 jours à partir de la date des premiers symptômes pour les cas symptomatiques et à partir de la date du prélèvement pour ceux asymptomatiques. Avant les vacances, cette mesure ne concernait que les écoles maternelles, elle est désormais étendue à tous les niveaux. En revanche, si un professeur est porteur du virus, il est remplacé pour assurer la continuité de l’enseignement en présentiel. Des mesures qui vont dans le sens des souhaits émis par les parents d’élèves dans le sondage d’OpinionWay. En effet, 83% d’entre-eux voulaient un protocole strict pour la définition des cas contacts et la fermeture de classe. En parallèle, le gouvernement renforce également le nombre de tests salivaires réalisés dans les écoles, avec l’objectif d’en réaliser progressivement jusqu’à 600 000 hebdomadaires. La mise en place des auto-tests a aussi été actée pour les lycéens et les personnels de l’Éducation nationale. Ces derniers en recevront deux par semaine, à réaliser chez eux. Pour l'instant, les élèves des écoles primaires et maternelles en sont exclus car la Haute Autorité de santé (HAS) interdit l'usage de ces autotests aux jeunes de moins de 15 ans. Mais cette directive pourrait changer dans les prochains jours.
Les détecteurs de CO2 recommandés mais pas obligatoires
La distanciation sociale à respecter reste la même que celle décrite dans le protocole sanitaire initial : “A l’école maternelle, la distanciation physique doit être maintenue entre les élèves de groupes différents. En revanche, la distanciation ne s’impose pas entre les élèves d’un même groupe (classe, groupe de classes ou niveaux), que ce soit dans les espaces clos (salle de classe, couloirs, etc.) ou dans les espaces extérieurs. Dans les écoles élémentaires, les collèges et les lycées, le principe est la distanciation physique d’au moins un mètre lorsqu’elle est matériellement possible, dans les espaces clos (dont la salle de classe), entre l’enseignant et les élèves ainsi qu’entre les élèves quand ils sont côte à côte ou face à face. Elle ne s’applique pas dans les espaces extérieurs entre élèves d’une même classe ou d’un même groupe, y compris pour les activités sportives.” Le port du masque n’est toujours pas obligatoire en maternelle mais, dès l’école élémentaire, il est imposé aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. D’autre part, les pièces doivent être régulièrement aérées, au minimum quelques minutes toutes les heures. En revanche, si le gouvernement recommande l’installation de détecteurs de CO2 dans les pièces, la fourniture de ce matériel aux établissements scolaires n’est pas prévue, ce qui limite la mise en place de cette mesure. Pourtant, 75% des parents interrogés dans le sondage d’OpinionWay voulaient l’installation de ces détecteurs ainsi que des systèmes d'aération dans les salles de classes. D’autre part, le brassage doit toujours être limité dans les lieux de restauration scolaire entre les classes, les groupes de classes ou les niveaux. Dans les cantines, la règle de 2 mètres entre les groupes et les repas pris par classes est inchangée.
Enfin, le site du ministère de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports précise que “si les conditions climatiques et matérielles le permettent, toutes les solutions ou alternatives aux enseignements en classe pourront être recherchées, notamment les activités ou enseignements en extérieur.” Avec l’arrivée des beaux jours, les leçons en extérieur pourraient donc être une solution intéressante et plaisante !