Lipoprotéine (a)

Maladie coronarienne : une variante du mauvaise cholestérol augmente les risques

Selon une nouvelle étude, la lipoprotéine (a), une variante de «mauvais cholestérol», peut augmenter le risque de maladie coronarienne récurrente.

  • Par Virginie Galle
  • Naeblys/istock
  • 14 Jun 2023
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    La lipoprotéine (a), également abrégée Lp(a), est une variante de «mauvais cholestérol» ou LDL présente dans le sang. Sa concentration est en grande partie déterminée par la génétique et souvent indépendante des habitudes alimentaires. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Current Medical Research & Opinion, confirme que cette protéine est un marqueur intéressant de l'évaluation du risque de maladie cardiaque.

    Lp(a) élevées : des risques de la maladie coronarienne plus importants

    Des chercheurs australiens ont suivi, pendant 16 ans, 607 participants présentant une maladie cardiaque préexistante. Parmi les examens effectués, leur taux de Lp(a) a été évalué. Les résultats ont démontré que les personnes atteintes d'une maladie coronarienne récurrente avaient des niveaux de Lp(a) plus élevés que les autres.

    26 % des patients ayant eu un événement coronarien récurrent avaient un taux de cette protéine supérieur à 300 mg/L. Il était de seulement 19 % chez ceux qui ne présentaient pas cette pathologie.

    18 % des participants atteints d'une maladie coronarienne avaient un taux de Lp(a) supérieur à 500 mg/L (8 % chez ceux sans pathologie).

    Lipoprotéine (a) : les traitements anti-cholestérol ont un effet limité

    Une autre conclusion des scientifiques est qu'avoir un taux élevé de Lp(a) pouvait réduire l'efficacité des médicaments anti-cholestérol contre les risques de maladie coronarienne récurrente comme une crise cardiaque. "Cette découverte s'ajoute aux preuves croissantes d'une relation entre l'augmentation de la Lp (a) et le risque de récidive de coronaropathie", explique l'auteur principal, le professeur agrégé Leon Simons de l'école de médecine de l'Université de New South Wales à Sydney dans un communiqué.

    "Il est bien établi que les personnes qui ont déjà souffert de coronaropathie courent un risque très élevé d'un autre événement. Nos nouveaux résultats indiquent que de nouvelles thérapies en développement qui visent à réduire la Lp(a) élevée pourraient aider à prévenir la récidive de la maladie. Cependant, le bénéfice clinique potentiel de la thérapie pour réduire la Lp(a) élevée reste à confirmer", ajoute le chercheur.

    Un taux de Lp(a) élevé constitue un facteur de risque pour les plus de 60 ans

    Selon l'équipe scientifique, leurs résultats démontrent que qu'un taux élevé de Lp(a) constitue un facteur de risque pour les patients atteints d'une maladie coronarienne préexistante âgés de plus de 60 ans.

    "Nous concluons qu'une Lp(a) élevée est un élément prédictif important de la récidive de coronaropathie chez les personnes âgées. Des niveaux de référence de Lp(a) supérieurs à 500 mg/L ou 300 mg/L semblent tous deux appropriés pour identifier les personnes à risque qui pourraient bénéficier d'interventions plus intensives de réduction des risques", précise le professeur Simons.

    "Alors que les médicaments actuels, tels que les statines, sont souvent prescrits pour réduire le « mauvais cholestérol » chez les patients à risque élevé de maladies cardiovasculaires, ils n'ont pas d'impact majeur ou prouvé sur l'élévation de la Lp(a). Mais il y a de l'espoir pour l'avenir, car certaines nouvelles thérapies conçues pour abaisser les niveaux de Lp(a) sont actuellement à des stades avancés de développement clinique", conclut l'expert.

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