Addictologie

e-cigarette nicotinique : la varénicline améliore le sevrage du vapotage chez les jeunes

Dans une étude randomisée, la varénicline, associée à un accompagnement comportemental, augmente significativement le sevrage du vapotage nicotinique chez les jeunes utilisateurs.

  • AleksandrYu/istock
  • 27 Avr 2025
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    Le vapotage est devenu la forme la plus courante de consommation de nicotine chez les jeunes adultes, exposant à un risque d'addiction et de complications pulmonaires. Aucun traitement pharmacologique validé pour le sevrage du vapotage nicotinique n’était disponible jusqu'à présent.

    Publié dans le JAMA, un essai contrôlé randomisé a évalué l'efficacité de la varénicline, un agoniste partiel des récepteurs nicotiniques, sur l'abstinence au vapotage chez 261 jeunes vapoteurs quotidiens (16-25 ans) sans tabagisme régulier.

    Après 12 semaines de traitement, l'abstinence continue est significativement plus élevée avec la varénicline qu'avec le placebo (51 % vs 14 % ; OR ajusté = 6,5 ; IC à 95% 3,0-14,1 ; p<0,001). Ce bénéfice persiste à 24 semaines (28 % vs 7 %).

    Un adolescent sur 2 est abstinent à la 12ème semaine

    Les autres résultats montrent que la varénicline est supérieure aux soins usuels renforcés (abstinence à 12 semaines : 51 % vs 6 % ; OR ajusté = 16,9 ; IC à 95% 6,2-46,3). La tolérance est satisfaisante : seuls 2 % des participants sous varénicline ont interrompu le traitement pour effets indésirables. Les événements indésirables, principalement nausées et rêves vifs, sont comparables entre les groupes.

    Aucun événement psychiatrique grave lié à la varénicline n'a été rapporté, même chez les participants ayant des antécédents de troubles psychiatriques.

    Une étude randomisée en distanciel avec psychothérapie comportementale

    L'étude, réalisée de manière entièrement en distanciel via un accompagnement comportemental adapté à l’âge des participants, a un taux de complétion élevé (97 %). La représentativité est renforcée par l'inclusion de jeunes motivés à arrêter ou réduire leur vapotage. Toutefois, la généralisation aux jeunes vapoteurs consommant aussi régulièrement du tabac reste à évaluer.

    Selon les auteurs, ces résultats justifient l'intégration de la varénicline, avec un accompagnement adapté, dans les stratégies de sevrage nicotinique des jeunes. Des travaux futurs devront valider ces données sur de plus larges échantillons et explorer l'efficacité dans des profils mixtes vapotage-tabagisme.

     

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    JDF

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