A l'initiative du ministère de l'Agriculture

Rage : une campagne pour avoir les bons réflexes

La rage animale est une maladie mondiale, présente sur tous les continents. Face à cette menace, la gouvernement français indique comment réagir face à une bête enragée.

  • Par Julien Prioux
  • DELAGE JEAN-MICHEL/SIPA
  • 31 Mai 2016
  • A A

    La rage est l’une des zoonoses les plus meurtrières. Chaque année, l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) estime qu'elle tue près de 70 000 personnes, majoritairement des enfants dans les pays en développement.
    Mais la France n'est pas épargnée. Depuis 2001, 11 cas de rage canine ont été importés dans l'Hexagone, alors que la maladie est absente du territoire national. Ces cas étaient tous liés à des animaux contaminés à l’étranger.

    Comme dans plus de 95 % des cas humains, le dernier cas était dû à un chien ramené d’Afrique du Nord. Il date de 2015. Alors, pour éviter tous les dangers liés à cette pathologie, le ministère de l’Agriculture a lancé sa nouvelle campagne « Gare à la rage ». Elle invite chaque Français à la vigilance, notamment ceux qui voyagent avec des animaux. Le gouvernement indique aussi la marche à suivre face au danger.
    Le principal réservoir de la maladie dans le monde est le chien. Dans les pays d’Europe, le vecteur principal était le renard. Mais la rage du renard a été éradiquée en France en 2001. La chauve-souris peut également être à la source de contaminations dans différentes régions du monde.

     

    Comment réagir face à un animal suspect 

    Un animal domestique peut être suspecté de rage lorsqu’il exprime des symptômes (notamment des troubles nerveux ) qui ne peuvent être rattachés de manière certaine à une autre maladie. Le vétérinaire ou la Direction départementale de la protection des populations (DDPP ou DDCSPP) doit être consulté en cas de doute : ils placeront cet animal sous surveillance pour voir son évolution et conduiront une enquête épidémiologique pour déterminer les risques de contamination éventuelles.

    Que faire devant un animal mordeur 

    Tout animal ayant mordu ou griffé une personne, même sans être explicitement suspect de rage, est soumis à une surveillance vétérinaire pendant 15 jours pour estimer le risque de contamination. Trois visites sont obligatoires après un événement potentiellement contaminant : à 24h, à 7 jours et à 15 jours (ou 1 mois pour animaux sauvages).
    En cas de non présentation de l’animal, la police peut intervenir auprès du propriétaire.

    Combien dure la période contaminante

    Il s’agit de la période au cours de laquelle on estime que l’animal reconnu enragé était contaminant et a été en contact ou a mordu ou griffé un autre animal ou une personne. Cette période doit permettre de tenir compte de la virulence présymptomatique de la salive chez les animaux enragés à l’origine de la contamination. 
    Ainsi, si l’animal reconnu enragé est un animal domestique, la période définie commence 15 jours avant l’apparition des symptômes et finit avec la mort de l’animal. Si l’’animal reconnu enragé est un animal sauvage, la période définie commence 30 jours avant l’apparition des symptômes et finit avec la mort de l’animal.

    Qu'advient-il de l'animal enragé

    Tout animal pour lequel un diagnostic rage a été établi par un organisme ou un laboratoire agréé soit par le ministre chargé de l’agriculture, soit par le ministre chargé de la santé est considéré « animal reconnu enragé ».
    L’article L 223-9 du code rural prévoit dans ce cas son euthanasie immédiate à la demande du Préfet concerné. Une dérogation à l'abattage est cependant possible lorsqu'il s'agit d’animaux valablement vaccinés. Tout diagnostic ne peut être confirmé qu’après la mort de l’animal.


    Source : ministère de l'Agriculture
     

     

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