Réponde aux inquiétudes

Viande rouge : l’OMS tente de rassurer les consommateurs

Face à la polémique suscitée par son rapport sur la cancérogénicité de la viande rouge, l'OMS a publié un communiqué pour rassurer le public.

  • : ISOPIX/SIPA
  • 30 Oct 2015
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    Les inquiétudes des plus carnivores d’entre nous n’ont cessé d’augmenter cette semaine à la suite de la publication d’une étude de l’OMS classant les viandes transformées comme cancérogène et les viandes rouges comme cancérogène probable.

    Qu’ils se rassurent : à quantité raisonnable, moins de 500 grammes par semaine d’après les recommandations internationales, la viande est un aliment bénéfique pour leur santé. C’est ce message que l’OMS a décidé de rappeler ce jeudi, pour calmer la polémique, notamment sur les réseaux sociaux (voir encadré).

    Dans un communiqué, l’organisation explique qu’elle « ne demande pas aux gens d'arrêter de manger de la viande transformée mais indique que réduire la consommation de ces produits peut réduire le risque de cancer colorectal ».

    Signaler un surrisque

    Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs du CIRC, l’Institut de recherche sur le cancer de l’OMS, ont analysé plus de 800 études sur le sujet et ont calculé que chaque portion de 50 grammes de viande transformée, consommée au quotidien, augmente de 18 % le risque de cancer colorectal.

    Néanmoins, la publication indiquait clairement que la viande transformée, même classée dans la même catégorie que le tabac ou l’alcool, ne causait sûrement pas autant de décès. Les scientifiques avançaient le nombre de 34 000 morts par an lié à un excès de viande dans le monde. A titre de comparaison, on estime que 37 000 cancers sont liés au tabagisme, seulement en France.

    L’idée des travaux du CIRC était donc d’alerter sur le surrisque lié à une consommation importante de viande et de promouvoir un régime riche en fruits et légumes, sans pour autant susciter la crainte du public.
    D’ailleurs, les chercheurs affirment ne pas encore être en mesure d’expliquer les mécanismes à l’œuvre dans le développement du cancer colorectal, et prévoient des recherches complémentaires sur le sujet en 2016.

    #SmugVegetarian vs. #JesuisBacon

    L’annonce de l’OMS a suscité la frénésie sur les réseaux sociaux. Les amateurs d’entrecôtes et de charcuterie ont réagi en masse pour défendre leurs habitudes alimentaires. En témoigne la prévalence du hashtag #FreeBacon ou #JesuisBacon, référence de mauvais goût à #jesuischarlie.

    D’après les participants de cette campagne 2.0, les risques sont minimes, et « de toute façon, tout cause le cancer ». Deux jours d'affilé, ces hashtag pro-bacon ont été parmi les plus diffusés sur Twitter.

    Face à eux, les végétariens, qui grâce au hashtag #smugvegetarian, ont repris le rapport de l’OMS afin de justifier leur rejet de la viande au sein de leur alimentation.

    Ces deux groupes se sont livrés à des échanges souvent comiques, parfois violents, sur les réseaux sociaux. En mettant en avant seulement les arguments de la publication qui les intéressaient.

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